Mannequin funéraire
Restes humains
- Type d'objet : Restes humains
- Nom vernaculaire : Rambaramp
- Géographie : Océanie – Mélanésie – Vanuatu – Malampa – Malekula (île) ; Océanie – Mélanésie – Vanuatu – Malampa – Malekula (île) – Beilliesse
- Culture : -
- Date : milieu du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Ossement : crâne humain, pâte végétale, toile d'araignée, bois, dents de cochon, pigments, plumes, fibres végétales
- Dimensions et poids : 173 x 45 cm
- Précédente collection : Musée national des arts d'Afrique et d'Océanie (Océanie) ;
- Exposé : Oui
- Numéro d'inventaire : 72.1962.1.33 D
Description
Mannequin dont la tête est faite d'un crâne surmodelé et peint. Le torse est fait de fougère arborescente couverte d'un crépi végétal. Les membres sont en rouleaux de feuilles de bananier surmodelées. Les épaules et les genoux sont décorés de visages en relief. Les dents de cochon enfilées sur un bras et les motifs peints indiquent le grade atteint par le commanditaire de cette effigie funéraire.La couleur bleue provient d'une teinture d'importation européenne appelée 'bleu lessive" (ce pigment bleu outre-mer servant à blanchir le linge), qui fut inventée par M. Guimet.
Usage
Le rambaramp est une effigie funéraire commandée de son vivant par un haut gradé. A sa mort, on conserve ses os longs et son crâne qui constitue, une fois les traits du défunt remodelés avec un crépi végétal, la tête du mannequin. Sur le mannequin sont indiqués tous les signes du grade atteint par le défunt : monnaies en dents de cochon circulaires, brassards de perles, toile d'araignée, masquettes de grades, motifs claniques peints. Le rambaramp est exposé publiquement dans le village lors du rituel funéraire qui clôt la période de deuil. A l'issue de ce rituel, seul le crâne surmodelé est conservé dans la toiture de la maison des hommes, telle une relique.