Poteau funéraire
Objet
- Type d'objet : Objet
- Nom vernaculaire : Blontang
- Géographie : Asie – Asie du sud-est – Indonésie – Grandes îles de la Sonde (aire) – Bornéo (île) – Kalimantan – Kalimantan Selatan (province) ; Asie – Asie du sud-est – Indonésie – Grandes îles de la Sonde (aire) – Bornéo (île) – Kalimantan – Kalimantan Timur (province)
- Culture : Asie – Benua Tunjung
- Date : 20e siècle
- Matériaux et techniques : Bois de fer
- Dimensions et poids : 180 x 28 x 26 cm, 63430 g
- Donateur : Société des Amis du Musée de l'Homme ;
- Précédente collection : Musée de l'Homme (Océanie) ;
- Exposé : Oui
- Numéro d'inventaire : 71.1973.76.1
Description
Poteau funéraire monoxyle figurant un homme assis les genoux ramenés sous la poitrine. Un animal symbolique assis sur ses pattes et doté d'une longue queue (une panthère?) est associé au haut statut de la personne. L'enfant figuré dans le dos à partie liée avec la descendance du défunt. Le visage du personnage est animé par deux yeux en relief et un léger prognathisme. Ses oreilles longues sont déformées par la présence d'ornements d'oreilles cylindriques logés dans le lobe. La fin du poteau est cylindrique et montre l'emplacement autour duquel vient s'enrouler la corde qui retient le buffle à sacrifier.
Usage
Ce poteau rituel appelé "blontang" est utilisé au moment des secondes funérailles dans l'aire ethnique des Luangan située au sud-ouest de Kalimantan sud et de Kalimantan est. C'est autour de ce poteau que sera attaché le buffle à sacrifier. Sculptés à la demande de la parentèle du défunt, les poteaux mettent en valeur certaines caractéristiques du défunt mais il ne s'agit pas d'une sculpture commémorative de ce dernier. Une fois le sacrifice du buffle accompli, les poteaux sont placés devant les maisons longues et commémorent le rituel. On peut aussi les trouver devant les mausolées des chefs coutumiers. Ces poteaux témoignent du renom de la lignée. L'oeuvre est réalisée par un "maître-sculpteur" qui doit se conformer à un certain nombre de règles qui respectent la tradition (adat) afin de se protéger et de protéger les autres. Les rinceaux sculptés dans la partie basse du poteau ont partie lié à la notion de croissance et de renaissance, à la mort pensée comme un long processus de transformation. (notice rédigée à partir d'un article d'Antonio Guerreiro, "Un poteau blontang".)