Tambour de guerre
Photographie
- Type d'objet : Photographie
- Photographe : anonyme ;
- Géographie : Afrique – Afrique centrale – République centrafricaine – Mambéré-Kadéï (préfecture) – Berberati
- Date : Avant 1954 : date de prise de vue
- Matériaux et techniques : Tirage sur papier baryté monté sur carton
- Dimensions et poids : Dimensions du montage : 22,5 x 29,5 cm
- Donateur : Musée de Göteborg (Suède) ;
- Collection photographiée : Musée de Göteborg (Suède) ; Précédente collection : Musée de l'Homme (Photothèque) ;
- Exposé : Non
- Numéro de gestion : PP0253744
Description
Vue de trois-quarts d'un tambour de guerre en forme de vache, en bois. Le museau de l'animal est orné d'un décor en métal. Photographie d’un objet du Musée de Göteborg, en Suède. Légende portée sur le carton de montage de la Photothèque du musée de l'Homme ainsi qu'au revers : "Tambour de guerre sous forme d'une vache, tambour à fente. Bois, peint en rouge. H. 85 cm. Exécuté aux environs de 1890. Ceux qui travaillaient à ce tambour dans de profondes forêts étaient tenus de s'abstenir, pendant toute la durée de leur travail, de toute relation sexuelle avec une femme. Aussitôt prêt, le tambour était soigneusement caché afin que personne ne pût le voir avant sa consécration. Il était recouvert d'une couleur rouge nommée 'koula' tirée de l'écorce. Pendant qu'on le peignait, des perles étaient accrochées sur la partie formant le cou de la vache. Quand tout le monde était muni d'une pique qui devait servir à mettre un prisonnier à mort. Le tambour recouvert était d'abord frappé par deux forts guerriers, après quoi commençait la danse et le prisonnier était amené. On l'enduisait de la même couleur que le tambour. Celui qui avait exécuté l'instrument s'approchait rapidement du prisonnier et le transperçait avec la pique. La chair de la victime était ensuite partagée entre les assistants, - puis on découvrait le tambour " pour l'adorer comme un dieu". On ne s'en servait jamais pour des divertissements mais exclusivement pour battre le rappel au moment de la déclaration d'une guerre, ou bien à la mort d'un chef ou d'un grand guerrier. Le roulement du tambour signifiait aussi qu'on avait tué un léopard. Les oreilles des prisonniers et des ennemis tués à la guerre étaient jetées dans ce tambour. Il provient du village de Bea-Basobo, situé à 35 km au nord-ouest de Berberati, Ubangi-Chari."