masque
Objet
- Type d'objet : Objet
- Géographie : Océanie – Mélanésie – Papouasie-Nouvelle-Guinée – East Sepik (province) – Wewak (district)
- Date : Vers 1960
- Matériaux et techniques : Bois sculpté, fibres végétales, pigments, graines d'Abrus precatorius, dents de cochon, coquillages Nasa sp., patine croûteuse
- Dimensions et poids : 92 x 30 x 43 cm
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2022.45.2
Usage
Les Iewa sont des êtres surnaturels décrits par Ian Hogbin. En tant qu’êtres surnaturels, ils se distinguent des êtres mythologiques attestés dans la littérature orale et des manifestations des défunts. Leur existence est parfois contestée par les habitants des îles Schouten, et il est possible que les Iewa ne tiennent leur existence qu’à travers leurs masques. Chaque village est divisé en deux moitiés dont les animaux totémiques sont le faucon (ou l’aigle?) et la roussette. Le leader de chaque moitié a la garde d’une paire de masque (ou de plusieurs paires). Le rituel mettant en scène une paire de masque est placé sous la responsabilité de ce leader. Il permet, à la fin du rituel, d’organiser un grand repas collectif durant lequel une quantité importante de nourriture sera distribué. Ces masques fonctionnent toujours par paires et ils incarnent des jumeaux dont la mère a été convoquée, au début d’un rituel de plusieurs mois, par un groupe d’hommes rassemblés près du rivage. Cette mère, qui prend la forme d’un danseur couvert de jupes de femmes, est conduite dans la maison centrale du village, tandis que femmes et enfants sont enfermés chez eux. Dans cette maison, elle donne naissance aux deux masques. Une clôture est construite à proximité de la maison centrale et sert de lieu intermédiaire entre la maison centrale, réservée aux hommes, et l’espace public où désormais femmes et enfants peuvent venir voir les deux masques danser. Entre le moment où la mère de Iewa entre dans la maison centrale et la première sortie des masques, on marque un interdit sur la collecte et la consommation de noix de cocos. Des spectateurs habitant dans les districts voisins, viennent occasionnellement assister à la danse après avoir prévenu de leur prochaine passage. Aussi, les masques se tiennent prêt à danser pendant plusieurs mois d’affilée. A une date marquée par le leader qui dirige la moitié à laquelle les masques appartiennent, le rituel est clôturé par la mise à mort symbolique des masques.