Mantra de méditation à la pleine Lune
Arts graphiques
- Type d'objet : Arts graphiques
- Géographie : Asie – Asie orientale – Japon
- Date : 19ème siècle
- Matériaux et techniques : Encre et feuille d’or sur papier, monté sur kakemono
- Dimensions et poids : 139x101 cm
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2022.9.2
Description
Ce dessin doré à la feuille monté sur rouleau de format vertical (kakemono) représente le mantra de la syllabe « a » en caractère sanskrit, émanant d’une fleur de lotus épanouie, symbole de l’accomplissement l’Eveil bouddhique. Le mantra d’or se détache sur une composition en noir et blanc qui évoque le clair-obscur d’une nuit de pleine Lune. Ce contraste renforce la brillance du mantra « a » associé à Mahavairocana, le Bouddha du zénith et de la lumière libératrice de la connaissance, selon le bouddhisme tantrique (vajrayana). Le mantra est le son d’une syllabe sanskrite (Jp Shuji ; sk Bija ; « syllabe germe ») contenant le pouvoir de la parole d’une divinité.
Usage
La méditation sur les mantras (shittan) et sur la pleine Lune (gachirinkan) furent introduits au Japon par le moine pèlerin Kûkai (774-835) qui, de retour de Chine, fonda l’école Shingon, la version japonaise du bouddhisme tantrique, pronant l’utilisation rituels ésotérique pour un accès rapide à l’Eveil. Le Shingon (littéralement « parole juste » ou mantra) se base sur la récitation de mantras sous la conduite d’un maître, comme « moyen habile » (upaya) d’accès à la libération spirituelle. La méditation sur la syllabe « A », associée à la lumière de Mahavairocana, est rendue plus efficace encore les nuits de pleine Lune. La pratique de la médiation au clair de Lune (gachirinkan), reprise par le bouddhisme Shingon, est aussi en relation avec les croyances shinto prébouddhiques des esprits de la nature (kami), lesquelles prêtent un pouvoir particulier à cet astre, considéré comme source d’immortalité.