La Ville des Cayes. Ile St Domingue
Arts graphiques
- Classification : Arts graphiques
- Dessinateur : Nicolas-Marie Ozanne (1728 - 1811) ; Graveur : Edme Bovinet (1767-1837?) ;
- Géographie : Amérique – Caraïbes – Antilles – Grandes Antilles – Haïti
- Date : 1819
- Matériaux et techniques : Eau-forte sur papier contrecollé sur un montage en carton
- Dimensions et poids : Dimensions de la feuille : 27,6 x 41,4 cm
- Donateur : Comité du Tricentenaire des Antilles ;
- Précédente collection : Musée national des arts d'Afrique et d'Océanie (Fonds historique) ;
- Exposé : Oui
- Numéro d'inventaire : 75.9830
Description
Des hommes et des femmes sont au premier plan, sur le bord de la mer, avec eux des chèvres et des enfants. Quelques palmiers de part et d'autre. De l'autre côté de la baie se trouve la ville, un grand nombre de bateaux est amarré en rang face à ses quais.La ville des Cayes, fondée en 1503 par Nicolas Ovando, a été nommée du terme espagnol "cayos" qui signifie "petit îlot de madrepores" (les madrepores sont les coraux bâtisseurs de récifs). Abandonnée en 1606, elle est entièrement détruite par un incendie en 1630, avant d'être recolonisée par des boucaniers en 1662. Elle croît dès lors rapidement, comme en témoigne l'augmentation de maisons au 18ème siècle.Saint-Domingue est le terme utilisé entre le 18ème et le 19ème siècle pour l'actuelle Haïti, alors colonie française. Le nom vient de l'espagnol "Santo Domingo", nom donné à l'île d'Hispaniola en son entier, avant que par le traité de Ryswick en 1697 l'Espagne reconnaisse le contrôle par la France du tiers occidental du territoire de l'île. Saint-Domingue devient au 18ème siècle la colonie la plus riche de toute l'Amérique grâce aux profits immenses de l'industrie sucrière, industrie nécessitant des centaines de milliers d'esclave. Suite à la Révolution française et aux bouleversements sociaux liés, l'île vit une révolte servile et sociale de 1791 à 1803.Saint-Domingue est aussi le nom français, toujours en usage, de la capitale de la République dominicaine, partie orientale et hispanophone de l'île.
Usage
Cette estampe figure dans l'ouvrage "Vues des principaux ports et rades du royaume de France et de ses colonies, dessinées par Ozanne et gravées par Gouaz. Avec un texte descriptif, géographique et statistique par N. Ponce" (Paris, Bance aîné, 1819).