Panier
Objet
- Classification : Objet
- Nom vernaculaire : Ke uôn
- Géographie : Asie – Asie du sud-est – Viet Nam – Thanh Hoa – Ba Thuoc
- Culture : Asie – Muong
- Date : Début du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Bambou, rotin, fibres végétales.
- Dimensions et poids : 14,5 x 23 x 51 cm, 154 g
- Précédente collection : Musée de l'Homme (Asie) ; Mission : Jeanne Cuisinier ; Mission : Lucienne Delmas ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1938.112.261.1-4
Description
Bambou ("kon feo"), écorce de rotin et fibre végétale. Fond carré maintenu par une double tige de bambou en forme d'X. Corps globuleux constitué par des doubles montants partant du fond. Entre ces montants s'entrelacent des brins de bambou. Des quatre coins du carré part une bande tressée, en écorce de rotin qui rejoint l'ouverture extérieure ; aux deux extrêmités de ces bandes se trouve une petite bride qui retient une cordelette en fibre végétale. Le fond est du même type, mêmes espacements égaux entre les montants mais comblés par des lamelles de bambou. Le haut du panier est constitué par une première ouverture circulaire diminuée par un anneau formé de montants irréguliers dont les brins forment 1 pris 1 sauté. Cette première ouverture qui est extérieure est entourée d'une bague de bambou recouverte d'écorce de rotin spiralé. Le bord extérieur est retenu au bord intérieur par également de l'écorce de rotin tressé. Cordelette : "khây Khânh" ; cordelette en écorce d'arbre ("san"). Hauteur du panier : 14 cm ; Longueur de la double tige. de fond : 12 cm ; espace entre les doubles montants : 1,2 cm ; diamètre de l'ouverture extérieure : 18 cm ; diamètre de l'ouverture intérieure : 12,3 cm.
Usage
La corde étant passée dans un des anneaux inférieurs et dans deux anneaux supérieurs, est attachée à la taille, puis fixée au second anneau inférieur. Sert aux femmes et aux jeunes filles quand elles vont aux champs, ou dans la forêt. Elles y mettent leur provision de chiques de bétel, et, au retour, les légumes recueillis pour leur consommation. Certains jours, elles ajoutent à leur panier un rouleau de paille "nuôn ok" à une des extrêmités duquel est ménagé un creux contenant quelques morceaux de braises "kê kon", chaudes, brûlant lentement et dont la fumée les préserve des piqûres de moustiques. Il est amusant de les voir aux champs, le corps courbé vers la terre, avec le petit panier fumant sur les reins.