Après la retraite d'Amour-Sana chez les Russes
Arts graphiques
- Type d'objet : Arts graphiques
- Graveur : Isidore-Stanislas Helman (1743 - 1806) ; Editeur : L. Basset ;
- Géographie : Asie – Asie orientale – Chine – Xizang (région autonome) ; Asie – Asie orientale – Mongolie ; Asie – Asie septentrionale – Fédération de Russie
- Date : Fin 18ème siècle
- Matériaux et techniques : Eau-forte et burin sur papier contrecollé sur un montage en carton épais
- Dimensions et poids : Dimensions de la feuille : 29,1 x 44,7 cm
- Ancienne collection : Paul Prouté ; Précédente collection : Musée national des arts d'Afrique et d'Océanie (Fonds historique) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 75.14911
Description
Au premier plan, de gauche à droite, un groupe d'hommes et de femmes en chassant d'autres, un homme affalant une tente, des cavaliers en plein assaut. Sur la gauche en deuxième plan, un groupe de cavaliers devant un village au centre semble se tenir un conciliabule. Au centre de l'oeuvre, derrière des hommes menant un troupeau, un corps de cavaleries dont les premiers brandissent des arcs se dirigent vers le camp épargné à droite. Une chaîne de montagne forme le fond de la composition.Les Kalmouks ou Kalmyk sont une population habitant par groupes isolés dans la Dzoungarie (Djoungarie), dans certaines régions de la Mongolie et du Tibet, ainsi que dans le Sud-Est de la Russie. Anciennement, les auteurs européens les connaissaient sous le terme d'Eleuthes, qui est la transcription, par les missionnaires français du XVIIIe siècle, de Wei-la-te ou O-lou-te, nom chinois du mongol Oïrats.Ce peuple est célèbre par la résistance qu'il opposa aux empereurs de la dynastie Qing (Mandchous) au pouvoir en Chine. Sous le règne de l'empereur Kangxi (Kang-hi), un chef tchoros - l'Erdeni Bahadur Kong Taichi, fortement établi au Nord des Tien-chan - avait essayé de reconstituer l'aile gauche mongole (Dzoungares). Son fils Galdan, qui lui succéda vers 1665, prit le titre de khan des Dzoungares, et menaça les tribus mongoles plus rapprochées de la Chine, en particulier les Khalkhas, au Sud du désert de Gobi.Craignant une invasion qui aurait pu suivre la défaite de ces derniers, Kangxi, occupé à combattre les dernières traces de la rébellion de Ou San-Kouei, à chasser Koxinga de Formose et à réduire la province de Canton, en un mot, à pacifier son empire, évita de déclarer la guerre aux Oïrats, qui ne cachaient pas leur intention de s'avancer jusqu'au Kou-Kou-nor.Une première campagne menée par Kangxi et terminée en 1690, n'amena aucun résultat sérieux ; les Kalmouk recommencèrent en 1696, et Galdan, défait, mourut la même année. La conquête définitive du pays des Kalmouk ne fut terminée que sous le règne du petit-fils de Kangxi, Kien-loung. En 1753, à la suite de troubles dans le pays Tian-Chan, Kien-loung mit à la tête de ce peuple Amoursana, qui se révolta en 1755 car son concurrent, Dawadji, avait été épargné par l'empereur. Amoursana fut obligé de s'enfuir jusqu'en Sibérie, où il mourut, et tout son pays fut annexé à la Chine. L'empereur Kien-loung célébra en vers, qui furent gravés sur la pierre (1757), la conquête du pays des Kalmouk.