Moulage d’un bas-relief du Palais de Glèlé (royaume d'Abomey)
Moulage
- Type d'objet : Moulage
- Auteur : Georges Waterlot (1877 - 1939) ;
- Géographie : Afrique – Afrique occidentale – Bénin – Zou – Abomey
- Culture : Afrique – Fon
- Date : 19e-20e siècle
- Matériaux et techniques : Bois, plâtre, filasse et pigment.
- Dimensions et poids : 74 x 76,5 x 17,5 cm
- Précédente collection : Musée de l'Homme (Afrique) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.2012.0.4149
Description
Deux mains entourent une jarre recouverte de points blancs. La poterie représente un vase ajalaze utilisé dans les cérémonies du culte de Sakpata et qui est percé de nombreux trous.
Usage
Moulage d'un bas-relief de l'ajalala du roi Glèlè (1848-1889). L'ajalala est la salle de réception du roi.Interprétation : Ce bas-relief illustre la sentence prononcée par Glélé au début de son règne : "Dahome o ajalalaze we ali e de we e sukpo, mi nu mi na hisi do, b(o) aso alo deu nu keto ma m(o) ali u" : "le Dahomey est semblable à un ajalaze qui a beaucoup de trous, vous et nous, nous rassemblerons autour, et mettrons (nos) mains dessus, pour que l'ennemi ne puisse pas voir un trou". C'est un appel à l'union et à la force autour du roi. (P. Mercier, 1952)Cette sentence reprenait un épisode de la vie de Ghézo, prédécesseur de Glélé, et faisait référence à la devise "ajalala zen" : "la poterie perforée ne peut contenir d'eau (sauf si tous les enfants du Danhomè en bouchent les trous avec leurs doigts). Après avoir renforcé la puissance guerrière du Dan-homè et vaincut le roi d'Oyo, Ghézo mit en garde son peuple : il ne fallait pas qu'ils s'installe dans cette nouvelle liberté encore trop fragile, comparable à une poterie percée ne pouvant contenir d'eau. Mais si chacun parvenait à boucher un trou à l'aide de son doigt, alors il serait possible de mettre de l'eau. Autrement dit, il était nécessaire que tous les habitants du Dan-homè soit unis pour protéger et construire le royaume. (Nondichao, 2009)"Devise : Si tous les fils du pays pouvaient boucher le trou de la jarre percée celle-ci contiendrait de l'eau et le pays serait sauvé.Le peuple dan-homéen traversa une période de troubles après la destitution du roi Adandozan (1797-1818) par Ghézo. Le roi mit cependant en garde son peuple : il ne fallait pas qu'il s'installe dans cette nouvelle liberté encore trop fragile, comparable à celle de la poterie perforée ne pouvant contenir l'eau. Si chacun parvenait à boucher un trou à l'aide de son doigt, il serait alors possible d'y mettre de l'eau. Autrement dit, il était nécessaire que tous les habitants du Dan-homè soient unis pour protéger et reconstruire le royaume. Quand le pays est en difficulté, chacun doit fournir des efforts." (2011, Beaujean, Djimassé, Nondichao)