Coupe
Objet
- Type d'objet : Objet
- Nom vernaculaire : On mata mariam
- Géographie : Océanie – Mélanésie – Papouasie-Nouvelle-Guinée – Morobe (province) – Huon (district) – Huon (golfe)
- Culture : -
- Date : Après 1945
- Matériaux et techniques : Bois sculpté
- Dimensions et poids : 12,5 x 68 x 30 cm
- Donateur : Pierre Langlois ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2007.15.1
Description
Coupe allongée de forme ovale, aux extrémités pointues. La surface extérieure du plat est décorée de motifs gravées en moyen relief sur les extrémités et la partie médiane des bords extérieurs. L'une des extrémités du plat présente un visage caractéristique de l'aire tami avec ses yeux cernés de pointes triangulaires. il porte le nom de kani, (mulung, mariam ou nausang selon les îles de l'aire tami) et représente un être mythique très puissant. Le motif kani est spécifique à chaque famille et constitue ainsi un emblème. Son corps à l’arrière est celui d’un poisson, en référence aux mythes Siassi sur l’origine marine de l’ancêtre kani qui s’échoua sur une plage, intègre un village et crée de nouveaux rituels. Les motifs animaliers présents sur cette coupe renvoient à des lézards, des serpents ou des sauteurs de vase, êtres à la lisière entre terre et mer qui sont en lien avec le héros mythique kani. Sur les flancs de la coupe au centre, deux motifs en relief servent en pratique à attraper la coupe.Compte tenu de sa taille et de ses motifs il pourrait s'agir d'une coupe de type
Usage
La fabrication de ces plats relevait initialement des habitants des îles Tami qui migrèrent dans les années 1920 et 1930 vers l’archipel Siassi et transmirent à ses habitants ce savoir-faire. Ces coupes en bois circulaient sur de grandes distances, depuis la baie de l’ Astrolabe sur la côte nord-est de l’île de Nouvelle-Guinée, jusqu’au sud-ouest de l’île de Nouvelle-Bretagne (Kilenge et Arawe).A partir des années 1960-1970, le développement du tourisme et l’encouragement des missions catholiques dans le travail de sculpture, relança la production des coupes en bois. Les coupes à visage kani n’ont jamais cessé d’être fabriquées. Elles participent du « prix de la mariée » que doit constituer la famille de l’époux pour obtenir son épouse, qui réunit, plats, monnaies de coquillages et poteries. Lors des fêtes, on y prépare et présente également de la nourriture comme le porong, un mélange de tapioca et d’huile de coco. La coupe peut aussi être présentée sur le dos devant la maison afin d’indiquer, par les motifs gravés dans le bois de la coupe, le clan d’appartenance de son propriétaire.