Voile de visage
Textile ou vêtement
- Type d'objet : Textile ou vêtement
- Nom vernaculaire : Qasabeh
- Géographie : Asie – Asie occidentale – Israël – HaDarom – Beersheba
- Culture : Afrique – Bédouin
- Date : début du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Soie floche, laine, pièces d'argent, perles de verre. Tissage, broderie au point de croix, application, tressage
- Dimensions et poids : 50 x 32 x 2 cm, 422 g
- Donateur : Alix de Rothschild ;
- Précédente collection : Musée de l'Homme (Afrique du Nord et Proche-Orient) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1971.36.8
Description
Bande frontale (24 cm x 6 cm) en tissu écru, ornée sur 20 cm d'un décor couvrant brodé au point de croix en soie floche rouge et noire dessinant des losanges en soie floche rouge. Une tresse de laine jaune et noire, fixée aux quatre coins, forme une large boucle aux deux extrémités. Au centre de la bande, à la base, sont cousus trois galons, deux recouverts de trois rangs de pièces d'argent imbriquées, à droite et à gauche d'un galon central recouvert d'un seul rang de pièces d'un diamètre supérieur (longueur: 16,5 cm). A 9 cm du centre, est cousu à droite et à gauche, un enfilage cylindrique de petites perles de verre bleues et rouges réunies par une grosse perle rouge au delà de laquelle trois enfilages, libres sur 10 cm, se terminent chacun par une piécette. Un anneau glissant dans la tresse frontale reçoit deux chaînettes (longueur: 12,5 cm) réunies dans un second anneau où la bande latérale à pièces imbriquées est fixée par une ligature de soie rouge, et d'où pendent trois autres chaînes formant pendeloques, longues de 33,5 cm.
Usage
Objet décrit par J. Jouin (1) sous le nom de "burgo" : "Les fellahines de Beerscheba ne se montrent pas en public le visage découvert. Avant de quitter leur tente elles se masquent de leur "burgo". Pudeur ou prudence ? On peut se le demander, car ce curieux "burgo" n'est autre que leur dot. Les pièces cousues sur des rubans noirs et alignées en rangs plus ou moins nourris, couvrent le nez et descendent en festons sur les joues. Les rubans sont adaptés à un bandeau frontal de tissu, maintenu par une série de cordonnets". Cinquante ans après le départ des Turcs, les monnaies ottomanes servent encore aux ornements. Les coraux sont supposés servir contre les maladies des yeux et quelquefois les maux de ventre.(1) J. Jouin, "Le costume féminin dans l'Islam Syro-Palestinien", "Revue des Etudes Islamique", cahier IV.Shelagh Weir, "The traditional costumes of the Arab women of Palestine", "Costume. The Journal of the costume society", n° 3, Londres, 1969, p. 53, fig. 11.