Poteau funéraire
Objet
- Type d'objet : Objet
- Nom vernaculaire : blontang
- Géographie : Asie – Asie du sud-est – Indonésie – Grandes îles de la Sonde (aire) – Bornéo (île) – Kalimantan – Kalimantan Selatan (province) ; Asie – Asie du sud-est – Indonésie – Grandes îles de la Sonde (aire) – Bornéo (île) – Kalimantan – Kalimantan Timur (province)
- Culture : Asie – Benua Tunjung
- Date : 20e siècle
- Matériaux et techniques : Bois de fer raviné
- Dimensions et poids : 141 × 26 × 29 cm, 43440 g
- Précédente collection : Musée national des arts d'Afrique et d'Océanie (Océanie) ;
- Exposé : Oui
- Numéro d'inventaire : 72.1996.4.1
Description
Poteau monoxyle. La figure traitée en ronde bosse est assise sur un fût cylindrique. La sculpture représente un homme assis les genoux pliés, une main posée sur sa poitrine. Au centre de la bouche arrondie sort une petite langue courte. Il n'est pas rare de trouver dans la sculpture dayak des langues tirées qui sont en général le signe de la protection. La position de la main droite en direction du coeur, pourrait être un geste de politesse que l'on effectue lors d'une rencontre. Le sexe est disproportionné. La partie basse du poteau offre au regard une large frise d'entrelacs.
Usage
Ce poteau rituel appelé "blontang" est utilisé au moment des secondes funérailles dans l'aire ethnique des Luangan située au sud-ouest de Kalimantan sud et de Kalimantan est. C'est autour de ce poteau que sera attaché le buffle à sacrifier. Sculptés à la demande de la parentèle du défunt, les poteaux mettent en valeur certaines caractéristiques du défunt mais il ne s'agit pas d'une sculpture commémorative de ce dernier. Une fois le sacrifice du buffle accompli, les poteaux sont placés devant les maisons longues et commémorent le rituel. On peut aussi les trouver devant les mausolées des chefs coutumiers. Ces poteaux témoignent du renom de la lignée. L'oeuvre est réalisée par un "maître-sculpteur" qui doit se conformer à un certain nombre de règles qui respectent la tradition (adat) afin de se protéger et de protéger les autres. Les rinceaux sculptés dans la partie basse du poteau ont partie lié à la notion de croissance et de renaissance, à la mort pensée comme un long processus de transformation. (notice rédigée à partir d'un article d'Antonio Guerreiro, "Un poteau blontang".)