Tablier en perles, pour hommes.
Objet
- Type d'objet : Objet
- Géographie : Asie – Asie du sud-est – Indonésie – Papouasie – Yapen Waropen (kabupaten) – Yapen (île)
- Date : fin du 19e siècle
- Matériaux et techniques : Perles de verre, fibres végétales, fines bandelettes de tissu.
- Dimensions et poids : 26 × 40 × 2 cm
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2022.8.1
Usage
Les tabliers du golfe de Cenderawasih permettent d’évoquer les échanges marchands avec les nombreuses îles du sud-est asiatique. Les perles ont sans doute été introduites, d’abord sur l’île de Yapen, par des marchands asiatiques en échange d’autres biens comme des oiseaux de paradis, du bois de santal ou de l'écaille de tortue. La colonisation néerlandaise a sans doute favorisé la multiplication de ces contacts et l’afflux de perles de verre de couleur. Les tabliers étaient faits par des femmes, qui y ajoutaient sur les plus grands des morceaux de calicot, le plus souvent rouge, mais parfois d’autres couleurs. Il semblerait que les hommes comme les femmes pouvaient les porter (cf. « Adorned », 1999 : 106). Pour l’auteur du catalogue, il est possible que les perles de verre aient remplacé des perles de coquillage, tout comme on en a l’exemple attesté pour les tabliers de Manus. Dans la littérature, on trouve le nom de sirewu, comme nom générique pour les plus grands tabliers sur l’île de Yapen. Sur les grands tabliers, on trouve des motifs empruntés à d’autres îles indonésiennes : Timor, Sulawesi (toraja) et Bornéo (dayak). Ce répertoire commun montre la vitalité des échanges entre le nord de l’île de Nouvelle-Guinée et les îles indonésiennes, y compris celles qui lui sont très distantes comme Bornéo.Le tablier proposé par la galerie Lemaire est très rare. Ainsi on n’en trouve que deux dans Les collections publiques néerlandaises, et ces derniers ont été acquis en 1903 à l’occasion de la Wichmann Expeditie Noord-Nieuw-Guinea. Dans les fiches de ce musée, ils sont indiqués comme tabliers de femmes.