Dans le cadre de son nouveau projet, l’artiste visuelle Hoda Afshar était la semaine dernière au musée pour consulter au Cabinet des fonds précieux les photographies de Gaëtan Gatian de Clérambault prises au Maroc entre 1918 et 1919.

Hoda Afshar et la collection Gaëtan Gatian de Clérambault
Les coulisses du musée
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Hoda Afshar
Hoda Afshar est une artiste visuelle d’origine iranienne, aujourd’hui basée à Melbourne en Australie (où elle vit depuis 2007). Elle commence sa carrière en 2005 comme photographe documentaire en Iran. Elle est représentée par la Milani Gallery à Brisbane en Australie.
Le travail de Hoda Afshar a été exposé internationalement et se trouve dans de nombreuses collections privées et publiques, notamment : la National Gallery of Victoria, UQ Art Museum, Art Gallery of South, Australia, MUMA Collection, Art Gallery of NSW, Art Gallery of Western Australia.
Elle a soutenu une thèse autour de la symbolique du voile en Occident et poursuit ses recherches sur des photographies d’Afrique du nord autour du drapé.
Pour son nouveau projet, elle s’intéresse aux photographies de Gaëtan Gatian de Clérambault prises au Maroc.

Les photographies de Gaëtan Gatian de Clérambault
Les photographies de Gaëtan Gatian de Clérambault prises au Maroc entre 1918 et 1919 et conservées au musée du quai Branly-Jacques constituent une collection exceptionnelle de plus de huit cents tirages, donnant à voir de manière systématique des personnes vêtues du drapé traditionnel marocain.
Clérambault, figure éminente de la psychiatrie française, en poste au Maroc entre 1917 et 1919, réalise ce reportage étonnant, photographiant à la fois sur le terrain et en intérieur, des individus, hommes et femmes, vêtus du haïk, vêtement d’extérieur blanc en laine fine.
Suivant une démarche analytique, il avait notamment recours à la prise de vue en séquence pour enregistrer les différentes étapes de l’habillage et les variations de plis du vêtement selon les postures de ses modèles. S’il existe un lien entre le photographe et le psychiatre, il se trouve dans sa démarche, dans son regard clinique, dans sa précision analytique. C’est avec cette rigueur scientifique qu’il enregistre le drapé marocain, tente d’en comprendre l’« anatomie » et entame un projet d’analyse et de classification des « draperies actuellement vivantes » dans le monde.
La consultation au cabinet des fonds précieux en images
Hoda Afshar consultant au Cabinet des fonds précieux du musée du quai Branly - Jacques Chirac la collection Clérambault le 12 juillet 2022
© musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Julien BrachhammerEn savoir plus
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