Fiona Pardington

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Nouvelle-Zélande

Fiona Pardington (Ngai Tahu, Ngai Tuhaitara, Kati Waewae, Kati Huirapa ki te Puketeraki) est née en 1961 à Aotearoa en Nouvelle-Zélande. Photographe d’origine à la fois écossaise et maorie, elle a exposé à Aotearoa en Nouvelle-Zélande, en Australie et plus récemment à Paris. En 2006, le gouvernement néo-zélandais fait don au musée du quai Branly de photographies de Fiona Pardington : un ensemble de 9 tirages d’auteur, grand format, virés à l'or montrant des pendentifs (Hei Tiki) de la tribu Ngai Tahu. La découverte du musée du quai Branly donne à l'artiste l’idée de poursuivre son travail photographique dans le domaine complexe et profond des interconnexions historiques et culturelles.

Artiste reconnue, Fiona Pardington a été l’une des artistes représentant la Nouvelle-Zélande lors de la 17ème biennale australienne de Sydney (mai 2010). Spécialiste reconnue de la photographie « pure », argentique et finalisée en chambre noire, Fiona Pardington s’est récemment mise à la photographie numérique.Ses travaux les plus récents renouent avec le formalisme des natures mortes photographiques, plus particulièrement en relation avec le concept de whakapapa (généalogie maori) qui en sont l’incarnation. Son œuvre propose une vision contemporaine du deuil, du souvenir et de la commémoration de la culture maori.

Liens

Whakaahua : The pressure of sunlight falling

Résidence photographiques 2010

Whakaahua :

  • 1. (verbe) (-tia) prendre forme, transformer, former, façonner, dépeindre, photographier, filmer
  • 2. (nom) photographie, illustration, portrait, image, plan (photographie).

Dans le prolongement de son travail présenté à la biennale de Sydney en 2010 (Ahua : A Beautiful Hesitation), Fiona Pardington a choisi d’explorer les collections de grandes institutions et collections nationales françaises : à partir de moulages faits sur modèles vivants ou morts, elle a cherché à imaginer le regard renvoyé aux explorateurs européens par les peuples qu'ils ont colonisés – les scrutant de la même manière qu’ils étaient eux-mêmes scrutés.

« Ce projet me permettra d’utiliser le moulage et la sculpture afin en quelque sorte de « boucler la boucle » : tout comme les Français ont observé les visages des Océaniens au XIXe siècle, je m'aventurerai moi aussi, en humble mais intrépide représentante du peuple Ngai Tahu d’Aotearoa, jusqu’aux rivages français afin d'y fixer avec espoir les nombreux visages des races colonisées et ceux du peuple français dans leurs multiples incarnations. J’ai l’intime conviction que non seulement les moulages sur modèle vivant des Maoris et des peuples du Pacifique reflètent la diversité de la Nouvelle-Zélande et du Pacifique à un certain point de leur histoire, mais aussi que les photos de tous ces moulages que j’ai l’intention de prendre en France serviront de point radiant pour l’exploration des différentes attitudes culturelles envers cette histoire et envers la discipline du portrait.”

Série réalisée en 2010.