Cinthya Soto

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Costa Rica

Cinthya Soto est née à Alajuela, Costa Rica en 1969. Elle partage sa vie et son travail entre San José et Buenos Aires. Après avoir commencé des études d’architecture, elle s’oriente vers les arts plastiques et obtient sa licence à l’Université nationale de Heredia, Costa Rica. En 1999, elle s’installe à Zurich pour approfondir ses études en cinéma et vidéo. Sa première exposition individuelle en 2002 au Museo de Arte y Diseño Contemporáneo (MADC) de San José au Costa Rica, lui permet d’obtenir le Prix national d’arts plastiques Aquileo Echeverría. Son travail a été présenté dans plusieurs expositions, collectives ou individuelles, dans des festivals (IX Photofestival Noorderlicht, 2002 ; Territorios, Venise 2007 ; PhotoEspaña, Madrid 2010). Ses projets ont reçu l’appiu de l’Université nationale du Costa Rica, de l’Université d’Essex en Angleterre et du Kunst am Bau en Suisse.

Paysage (re)trouvé : à la recherche du paradis perdu

Résidences photographiques 2010

Cette série propose une rencontre avec l’un des thèmes fréquemment employés par l’histoire de l’art pour la représentation de l’imaginaire onirique : le paysage. Pour son projet, Cinthya Soto a réalisé trois voyages au nord ouest, au nord et au Sud de l’Argentine, d’Iguazu à la Patagonie. La série regroupe divers paysages « de carte postale », se référant à l'imaginaire du lointain et de l'exotique. « Combien de fois, devant un paysage imposant, on s'exclame en comparant la réalité de ce qui est vu à une carte postale ? Comme si c'était le résultat d'une mise en scène, et non une expérience directe.

Dans Paysage (re)trouvé - comme dans ma précédente série Artifice /nature - mon intention n'est pas de faire de belles images sans autre forme de commentaire, mais plutôt de signaler ceci : de la même manière que nous avons l'habitude de 'connaitre' et accepter le monde a travers les médias, nous intégrons et superposons des images à notre perception de la réalité. Dans Paysage (re)trouvé, j'ai voulu aller au-delà, et j'ai décidé de faire voir l'image apparaissant dans le viseur de la caméra, laissant ainsi à découvert les caractéristiques intrinsèques de la photographie. Elle ne montre qu'un fragment de la réalité, et ce faisant rend invisibles d'autres parties de cette même réalité. J'ai décidé de travailler en analogique, c'est a dire avec une pellicule photographique, de manière à expliciter davantage l'acte testimonial de cet « avoir été-là » géographique. Pour chaque prise, j'ai utilisé deux cameras de moyen format : l'une est celle que l'on voit, délimitant le paysage, l'autre est celle qui enregistre cette scène. »

Série réalisée en 2010.