Le Sourire
Arts graphiques
- Classification : Arts graphiques
- Auteur : Paul Gauguin (1848 - 1903) ;
- Géographie : Océanie – Polynésie – Polynésie française – Société (îles de la) – Vent (îles du) – Tahiti (île)
- Date : Août 1899
- Matériaux et techniques : Procédé d'impression sur papier : 2 feuilles polycopiées avec le 'mimeographe d'Edison', appelé aussi Limeographe, appareil de polycopie permettant de reproduire en fac-similé l’écriture et les dessins originaux.
- Dimensions et poids : Dimensions des feuilles : 37,2 x 24,1cm (chaque document)
- Précédente collection : Musée national des arts d'Afrique et d'Océanie (Fonds historique) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 75.1056.1-2 IA
Description
'Le Sourire, Journal Sérieux hebdomadaire, Gérant Paul Gauguin, Août, paraissant le 21'Exemplaire du premier numéro du journal de Gauguin à Tahiti : Le Sourire. Le seul journal illustré de Tahiti.Le texte se lit sur les deux rectos puis les deux versos.
Usage
En 1899-1900, s’inscrivant dans une tradition familiale d’écriture et de journalisme, Paul Gauguin collabore à une feuille polémique, "Les Guêpes", puis crée son propre journal satirique, "Le Sourire", dont il est à la fois le rédacteur, l’illustrateur et l’imprimeur (tirage mensuel d’une trentaine d’exemplaires selon le procédé Edison). Ses articles, à portée locale, fustigent notamment la vénalité des marchands et des administrateurs coloniaux. La saveur des illustrations (dessinées comme ici ou gravées sur bois) en renforce la verve sarcastique.Dans ce premier numéro (août 1899), Gauguin décrit l’inauguration imaginaire d’un chemin de fer, jamais exécuté, desservant les usines de farine de coco de l’homme d’affaires Goupil. L’artiste persifle sa luxueuse résidence dans laquelle il fut précepteur de ses filles. Il poursuit avec la critique ironique d’une pièce de théâtre choquante, et certainement imaginaire également, narrant les amours libres d’Anna Demonio, conduisant à un acte incestueux et à une monstrueuse conception androgyne, Seraphitus Seraphita, inspirée de Balzac et apparentée à Oviri.