Robe de femme
Textile ou vêtement
- Classification : Textile ou vêtement
- Nom vernaculaire : Thob
- Géographie : Asie – Asie occidentale – Syrie – Dimashq – Qutayfé
- Culture : -
- Date : 1935
- Matériaux et techniques : CotonBroderie
- Dimensions et poids : 130 x 135 cm, 736 g
- Mission : Dominique Champault ; Précédente collection : Musée de l'Homme (Afrique du Nord et Proche-Orient) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1967.100.22
Description
Robe, "thob", manches en pointes, cotonnade noire brodée. Toile noire. Forme évasée par l'apport de trapèzes à droite et à gauche d'un panneau central. Manches étroites au niveau de l'avant- bras, s'évasant largement au poignet au moyen d'une longue pointe, redan, cousue et terminée par trois floches de soie rouge et verte. Le décor est réparti au bord des manches et sur le devant de la robe, de la taille à la base, en deux bandes de 9 cm, écartées de 29,5 cm. Les motifs, géométriques et floraux très stylisés, d'une grande finesse, sont exécutés au point turc et au point de croix en soie polychrome. Une dentelle à l'aiguille, en soie plus épaisse à dominance jaune, souligne quelques assemblages. Le bas de la robe est doublé sur 6 cm de cotonnade rouge. Le haut ne comporte aucune ouverture. Hauteur totale : 132 cm ; Largeur base : 111 cm ; Longueur manche : 45 cm ; Poignets : 88 cm
Usage
Voir fiche71.1967.100.21. A l'encontre de la précédente, celle-ci n'a jamais été portée, l'encolure n'a jamais été taillée.Fabriquée en deux temps ; la jeune fille brode pour son trousseau le panneau médian sur une cotonnade indigène, et les manches sur de la cotonnade importée (plus fine). Au moment du mariage, la dot offerte par le fiancé doit être en partie utilisée pour la couture à façon des robes et la mise en place des parties brodées faites par la fiancée. En cas de grande pauvreté on n'achètera que de la toile et la mère et la jeune fille coudront le vêtement à la main et non à la machine. La tradition veut que l'encolure ne soit pratiquée qu'au moment où la robe va être portée. Toutes les robes composant le trousseau, 40 et parfois plus, sont cousues pour être présentées sur les murs de la chambre de telle sorte que les parties brodées soient les plus apparentes. Les manches doivent obligatoirement être en toile plus fine que le corps de la robe car elles ont une fonction avant tout décorative et sont portées, ou flottantes hors des manches resserrées du manteau, ou croisées dans le dos pour permettre à la femme de travailler, ou enroulées autour du bras, à l'intérieur de la maison quand la femme reçoit ses amies. Le stock de robes réalisé au moment du mariage suffisait à une femme pour sa vie. Achetée à une femme de 70 ans, à Kutaïfé. Trois de ses robes n'avaient jamais été portées.