Jeu d'échecs
Objet
- Classification : Objet
- Géographie : Asie – Asie orientale – Chine – Nei Mongol (région autonome)
- Culture : Asie – Mongol Tchakhar
- Date : début du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Bois sculpté, papier.
- Dimensions et poids : 18,8 x 13,3 x 7 cm, 32 g
- Donateur : Nationalmuseet (Danemark) ;
- Mission : Otto Henry Baerentzen ; Précédente collection : Musée de l'Homme (Asie) ; Mission : Henning Haslund-Christensen ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1946.42.115.1-33
Description
Echiquier de papier -analogue, en apparence au papier népalais- de 41,5 cm. de côté, à 64 cases, noir et blanc dont les limites sont tracées à l'encre. Le jeu se compose de deux séries de 16 pièces chacune, l'une au socle vert, l'autre au socle orange. Chaque pièce est en bois, taillé assez grossièrement au couteau, suivant des formes réalistes ou géométriques. Ces pièces sont recouverts de peintures vives : vert, orange, jaune, blanc, noir, brun. Les pièces sont équivalentes à celles du jeu d'échecs connu en Europe, à savoir, pour chaque série : un roi, une dame, deux fous, deux cavalier, deux tours et huit pions. Des différences marquées apparaissent cependant avec certaines des pièces que nous connaissons en Europe. - "les rois" se présentent pour les deux séries sous la forme d'un gros personnage assis dans la position dite du lotus sur un fauteuil au large dossier orange, comportant (pour celui de la série verte uniquement) des accoudoirs. Habillés d'une robe orange et d'une jaquette sombre, sans aucun des attributs ou symboles de la royauté, ils évoquent un fonctionnaire chinois. Les sièges même de leurs fauteuils rappellent la décoration traditionnelle des tables de lamas.-les "dames" sont les personnages caractéristiques de ce jeu. 1.- Série verte : un tigre, à la peau orange rayée noire, la queue rabattue sur le dos laisserait à penser qu'on a associé à l'idée de reine celle de la divinité Devi qui se manifeste sous la forme terrible d'un tigre. 2.- Série orange : une lionne, à la peau entièrement blanche, à la crinière et à la queue verte, évoque "la lionne blanche des neiges" de la vieille tradition tibétaine antérieure au bouddhisme. -Les "Tours" 1.- Série verte : 5 nagas se dressent verticalement sur leur queue et chacun d'entre eux possède une couleur propre : jaune, pour celui du centre qui se dresse le plus haut, puis noir et orange, à droite, vert et orange, à gauche. Les cinq nagas forment un seul ensemble au dessin schématisé, évoquant l'éventail. 2.- Série orange : losange verticalement disposé sur le socle, dont le centre est vert entouré d'un encadrement jaune, puis orange, (oeil de Çiva ?) - les "chevaux" : ceux de la série orange sont blancs à la crinière et à la queue noire. - les "fous" sont remplacées ici par des chameaux, jaunes pour la série verte, bruns pour la série orange, dont les bosses se dressent très haut, comme des montagnes lunaires, au sommet tronqué. - les "pions" identiques dans chaque série, diffèrents d'une série à l'autre. 1.- Série verte : sur un tronc de cône qui forme le socle vert, un motif rouge cylindrique peu élevé, est surmonté d'un bouton conique jaune. 2.- Série orange sur un tronc de pyramide orange, une surface quadrangulaire noire au-dessus de la quelle s'évase un bouton dont le sommet a la forme d'une pyramide verte.
Usage
Jeu d'échecs traditionnel : la dame orange étant représentée par la lionne (panthère) blanche des neiges qui symbolise le Tibet, il serait intéressant de savoir si l'artisan qui a confectionné le jeu n'a pas systématisé le symbolisme des pièces à partir d'un ensemble de croyances populaires qui serait surajouté au symbolisme traditionnel des pièces du jeu.(fiche à reprendre = les règles ne sont pas les même que chez nous, de même que les pièce.)