Pierre sexuée
Objet
- Classification : Objet
- Géographie : Amérique – Amérique du Sud – Chili – Valparaíso – Pâques (île)
- Culture : Amérique – Pascuans
- Date : Avant 1850
- Matériaux et techniques : Pierre (basalte) sculptée et polie
- Dimensions et poids : 12 x 28 x 12,8 cm, 7210 g
- Mission : Alfred Métraux ; Mission : Henri Alfred Lavachery ; Précédente collection : Musée de l'Homme (Océanie) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1935.61.12
Usage
Ce type de pierres, nommées par Alfred Métraux “pierres de chances”, sont pour certaines nommées en Pascuans maea mo moa, ce qui signifie : pierre pour les poules (Métraux, 1971 : 263,264). Certaines d’entre elles étaient placées sous les poules pour augmenter leur fertilité « “ were placed under domestic fowls with the idea that the fertility of the eggs was thus promoted” » (Métraux, 1971 : 263). Il semblerait donc que ces pierres aient été utilisées pour leurs pouvoirs magiques. (Métraux, 1971 : 263)Plusieurs motifs stylisés apparaissent sur ces pierres de chance, le plus souvent il s’agit de vulves, mais il est aussi possible de trouver des représentations de poissons, d’oiseaux, de tortues, de sexes masculins ou des représentations d’homme. Ces gravures devaient servir à accroître les pouvoirs magiques de la pierre ou simplement permettre de les distinguer des simples pierres (Métraux, 1971 : 263). Il semble que certaines de ces pièces (maea ika ou pierre à poisson) aient été emportées par les pêcheurs dans leur bateau afin de leur porter chance (Métraux, 1971 : 264). Dans d’autres cas, elles étaient enterrées dans des champs ou encore sous les maisons. Thomson, cité par Alfred Métraux, indique en avoir vu une être enterrée sous une maison, celle-ci comportait un signe triangulaire ainsi qu’un visage stylisé. (Métraux, 1971 : 264)