Fibules et parure de poitrine
Objet
- Classification : Objet
- Géographie : Afrique – Afrique septentrionale – Maghreb – Maroc – Anti-Atlas – Ouarzazate (département) – Djebel Siroua (région du)
- Culture : Afrique – Aït Ouaouzguite
- Date : Début du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Argent, émail, verre
- Dimensions et poids : 85 × 11,5 × 1,2 cm
- Donateur : André Goldenberg ; Donateur : Marie-Rose Rabaté ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2021.55.2.5
Description
Parure composée de 7 pièces5- Fibules et parure de poitrineLes fibules appartiennent au type « fibules du ver ». Leur nom vient du fait qu’elles semblent perforées par de multiples attaques de vers ; en réalité elles étaient constituées par la juxtaposition et la soudure de minuscules tubes d’argent, une technique ancienne déjà oubliée bien avant le milieu du 20e siècleLes fibules sont formées d’un triangle de taille moyenne prolongé dans sa partie supérieure par un grand triangle. Les côtés latéraux de ce dernier sont prolongés par de petits triangles formant des sortes d’ailerons. Le centre est orné d’un médaillon émaillé en bleu rehaussé d’un cabochon en verre rouge. L'ardillon est plat et effilé.Les fibules sont reliées par quatre portions de chaînes géminées à section carrée séparées entre elles par trois boîtiers creux quadrilobés décorés de filigrane, d’émaux bleus et jaunes et de verroteries enchâssées. Les chaînettes sont raccordées aux fibules par deux boîtiers en forme de niche avec arc outrepassé ornés sur leurs deux faces d’émaux jaunes et bleus. Deux monnaies marocaines :1 dirham, Hassan I, année 1299/1881, atelier : Paris, servent de pendeloques. Pièce de comparaison : 70.2015.35.5
Usage
Cette parure, composée de plusieurs pièces, était portée par les femmes des Aït Ouaouzguit le jour de grandes fêtes, pour les cérémonies, surtout les mariages. Les bijoux de la région de Siroua, dans le sud du Maroc, sont richement ouvragés. Les artisans décoraient avec soin la surface des fibules en y soudant de très petits cylindres d’argent de manière à obtenir un effet filigrané. Ils intégraient aux colliers des perles d’ambre et de corail auxquels les femmes accordaient de grandes vertus protectrices et prophylactiques ainsi que des pièces de monnaies, locales ou étrangères, venues d’Espagne ou de France. Parmi elles, se trouvait le « douro hassani » frappé en France pour le sultan marocain Moulay Hassan 1er à la fin du 19ème siècle.