Mythe de Susagu
Objet
- Classification : Objet
- Dessinateur : Somuk (décédé en 1967) ;
- Géographie : Océanie – Mélanésie – Papouasie-Nouvelle-Guinée – Autonomous Region of Bougainville (province) – Bougainville (île)
- Date : début des années 1930
- Matériaux et techniques : encre et/ou crayon gras sur papier de récupération d'imprimé commercial
- Dimensions et poids : (Dessin): 23,2 x 21,5 cm
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2021.1.3.1-3
Description
"Dessin se rapportant au cycle de la Tubun. Ce cycle, en réalité, n’en est pas un : il réunit un nombre important de mythes non reliés entre eux, mais où figure un personnage de convention : la Tubun. La Tubun est un nom de convention pour désigner une jeune fille, généralement non mariée et souvent la fille d’un chef. D’un mythe à l’autre le personnage peut prendre une importance assez variable. Le mythe de Susagu a été publié dans le journal de la société des Océanistes en 1955, sous le n°11. Somuk a choisi d’illustrer un épisode assez étrange du mythe. Après avoir convié tous les villages environnants à partager le festin qu’il donne à l’occasion de la mort de son ennemi Mouketek, de nombreux insectes et batraciens arrivent pour partager le cochon que le héros Susagu a tué. Somuk semble prendre un immense plaisir à détailler l’ensemble des insectes décrits dans le mythe, les personnages humains n’étant dessinés qu’à la périphérie."Nicolas Garnier, février 2021
Usage
Célèbre dans son village du nord des îles Salomon dès les années 1930, Hermano Somuk attire l’attention de l’intelligentsia parisienne d’après-guerre (l’artiste Jean Dubuffet, le galeriste René Drouin, la maison d'édition de Gaston Gallimard, l’écrivain Jean Paulhan, l’ethnologue Maurice Leenhardt), grâce aux écrits du père Patrick O'Reilly, qui a séjourné à Bougainville en 1934-1935. Il tombe ensuite dans l’oubli sauf à Gagan, son village natal, où il acquiert après sa mort un statut de démiurge.