Effigie ancestrale
Objet
- Classification : Objet
- Nom vernaculaire : atua rākau
- Géographie : Océanie – Polynésie – Nouvelle-Zélande
- Culture : Océanie – Maori
- Date : fin 18e ou début du 19e siècle
- Matériaux et techniques : Bois dense sculpté, cire à cacheter (?), fibres végétales (harakeke, Phormium tenax), ocre rouge?
- Dimensions et poids : 2,5 x 31,5 x 2,2 cm, 73 g
- Donateur : Jules Dumont d'Urville ;
- Ancienne affectation : Musée d'archéologie nationale ; Précédente collection : Musée national des arts d'Afrique et d'Océanie (Océanie) ;
- Exposé : Oui
- Numéro d'inventaire : 72.84.403
Description
Le bâton est plat au revers, sans sculpture, une fine cordelette en fibres végétales (probablement muka - écorce interne d'harakeke) est soigneusement enroulée autour de l'objet, à mi-hauteur - une partie qui semble dénuée de sculpture et destinée à recevoir la ligature. La cordelette comme la sculpture sont d'un extrême raffinement.
Usage
Il s'agit vraisemblablement d'une effigie ancestrale (whakapakoko ou atua rākau). Ces pièces très rares dans les collections muséales étaient des objets cérémoniels d'une grande importance en Nouvelle-Zélande (Aotearoa) avant la période coloniale. La qualité de la sculpture, l'utilisation de matériaux signifiants (bois dense, cire à cacheter rouge et fibres d'harakeke) vont dans le sens d'une pièce à laquelle une grande puissance était attribuée dans son contexte culturel d'origine. "Réservées à un petit nombre d’initiés reconnus en qualité d’experts-rituels (tohunga), les effigies ancestrales (whakapakoko) étaient, par le passé, fréquemment mobilisées au cours de différentes cérémonies pour convoquer des ancêtres. Pour ce faire, les experts-rituels les animaient à l’aide d’ocre rouge, de fines cordelettes d’harakeke et de plumes. En tant que telles les effigies d’ancêtres devenaient elles-mêmes des ancêtres éloignés remarquables, des taumata atua."(Renard, 2020 : 444)