Ornement de tête
Objet
- Classification : Objet
- Nom vernaculaire : Pa'e kea
- Géographie : Océanie – Polynésie – Polynésie française – Marquises (îles)
- Culture : Océanie – Marquisien
- Date : fin du 19e siècle-début du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Ecaille de tortue découpée et gravé, coquille de tridacne taillée, tapa de liber d'écorce battu, fibresde cocotier, boutons de nacre, cordonnet
- Dimensions et poids : 60 x 10 x 3 cm, 186 g
- Donateur : Paul Isaac Nordmann ;
- Précédente collection : Musée de l'Homme (Océanie) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1930.51.22
Description
En fibre, coquille, écaille de tortue, tapa. Bande de sparterie en fibre de coco, série de bourrelets retenus par une côte de point à "l'endroit", aux deux extrémités anneaux. Sur cette bande double rangée de boutons européens en nacre et de petit format, encore attachés à leur bande de carton. Aux deux extrémités de la bande et en épousant la forme, plaque de nacre recouverte d'une mince pellicule d'écaille, dont les ajours dessinent des motifs d'ipu. Sur le bord inférieur de la bande de sparterie plaques de coquillage alternant avec des plaques d'écaille. Ces plaques sont attachées entre elles et à la sparterie par de la fibre et un cordon de coton. Les plaques de coquillage au nombre de 8 sont taillées dans le bord inférieur d'une coquille de tridacne, ce qui leur donne une forme incurvée elles sont fortement évasées vers le bas. Les 7 plaques d'écaille beaucoup plus larges sont également incurvées. Leur face interne est gravée de motifs. Les motifs gravés sont assez semblables. Le centre de la plaque d'écaille est occupé par un petit personnage tiki dont la tête est démesurément importante par rapport au corps. Le visage très stylisé a des arcades sourcilières en relief très hautes et arquées, elles se rejoignent pour former l'arête du nez dont les narines sont figurées étalées de chaque côté de sa base. Gros yeux ronds, bouche figurée par un ovale très allongé. Torse très court et rablé. Quatre bras partent des épaules, les mains des bras supérieurs se trouvent à hauteur de la bouche, la disposition des bras inférieurs différente selon les figures. Les jambes sont remplacées par un motif décoratif. Sur le bord supérieur et les côtés frise de figures décoratives comportant le plus souvent de chaque côté du visage du personnage central un petit visage stylisé ou personnage tiki. 1° Plaque : frise supérieure est ornée de grecques, le tiki central s'arrête au tronc, sa main gauche est sous sa bouche. 2° Plaque : le tiki central a sa main droite sous sa bouche, la gauche à son nombril, spirales pour figurer les jambes. 3° Plaque : Même disposition des mains pour le personnage central, visage de tiki à la place des jambes. 4° Plaque : Le tiki central a ses deux mains inférieures au nombril, à l'endroit des jambes motif zoomorphe stylisé, lézard ? ; 5° Plaque : Le tiki central a sa main droite sous la bouche la gauche au nombril, visage stylisé à la place des jambes. 6° Plaque : tiki disposition inverse des mains, pour les jambes motif de doigts et lignes disposées en diamant. 7° Plaque : Le personnage central tiki porte sa main gauche à la bouche, la droite est posée sur la cuisse figurée par des grecques. Pour attacher le diadème à la tête, liens de tapa fixés aux anneaux de la bande de sparterie. Etat de la pièce : Le pa'e kea est en bon état. Cet objet est d'un travail récent et la gravure des plaques d'écaille faite à l'outil de fer est d'un travail peu soigné. Dimensions du bandeau de fibre de coco : ; long. avec anneaux 49 cms ; larg. centre 2,5 cms ; Plaques de tridacne long. 4,5 à 6 cm ; larg. bas 1 à 2 cms ; haut 2 à 3 cms ; Plaques d'écaille long. 5,5 à 6,5 ; larg. 4,5 à 6,5
Usage
Cet objet se fabriquait dans le groupe sud des Marquises, il était porté par les hommes et les femmes, on le plaçait sur la tête les plaques de coquillage et d'écaille en bas - les figures de tiki étaient à l'envers- elles se disposaient devant les yeux et tout autour de la tête comme une sorte de visiére. Cet objet parait avoir été une propriété familiale plutôt qu'individuelle. Le tiki central à quatre bras dont deux élevés à hauteur du visage et placés le long des petits tiki latéraux traduirait la cérémonie de l'élévation de l'enfant du chef sur les épaules de son oncle maternel lors de la cérémonie de la présentation à la tribu.