Hache rituelle
Objet
- Classification : Objet
- Nom vernaculaire : Suung kap mok
- Géographie : Asie – Asie du sud-est – Viet Nam – Kon Tum
- Culture : Asie – Montagnards – Bahnar Jölöng
- Date : Début du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Métal
- Dimensions et poids : 12,5 x 5 x 3 cm, 245 g
- Donateur : Père Daniel Léger ;
- Précédente collection : Musée de l'Homme (Asie) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1968.2.183
Description
Outil métallique à douille "beo" ouverte, plus longue que la lame "plaa" ; talon peu épais martelé "tier" ; douille à section ovoïde ; flancs supérieurs de la douille presque parallèles, flancs inférieurs concaves dissymétriques ; cassure à l'extrémité supérieure de l'un des flancs, fêlures profondes aux extrémités inférieures des deux flancs de la douille ; lame à double biseau, à tranchant convexe dissymétrique ; flancs de la lame "pôôk plaa", épais, rectilignes, s'amincissant vers le tranchant "mat" ; pièce très patiné de rouille, de son de riz "ddök phee" et de sang. Long. de la douille : 7,3 cm ; Long. de la lame : 5,2 cm ; Larg. minimale de la lame : 4,1 cm ; Larg. du tranchant : 4,5 cm ; Diam. extérieur de la section : 4,8 cm ; Epaisseur des biseaux : 0,6 cm ; Epaisseur maximale de la lame : 0,9 cm ; Epaisseur des flancs de la douille : 0,3 cm ; Epaisseur du talon martelé : 0,4 cm
Usage
Utilisation mécanique polyvalente ; techniques de percussion diverses.Rôle socioreligieux multiple, hache devenue objet rituel fonctionnel servant à fendre le bois de feu nouveau le jour du premier de l'an Jölöng. Rite : objet oint, "croih" ou aspergé, "prah" avec le sang de la bête domestique (porc, chèvre) sacrifiée, "soi", à l'époque du défrichement de la zone forestière à cultiver "pöyan muih" et à l'époque des libations de l'an nouveau et "pöleh", après le défrichement. Pièce patinée de rouille "gösaang" et de sang "phaam". Anciennement : outil domestique.Utilisation rituelle fonctionnelle : outil faisant partie des objets rituels de l'agriculture "dömôông pêh bbaa" ; utilisé pour la vente des prémices du riz nouveau "kap mok" ; quand on vend "kap" du riz nouveau "mok" à un étranger "tömoi", on retient "pököng" l'Âme du riz en plaçant quelques grains blancs "gar phee kook" sur une hache "suung" ou sur une herminette "nnik", en demandant au Génie femelle du paddy, Ya pêh mok ou Ya pôôm, de conserver dans le grenier "suum" la semence de paddy ferme et durable comme les propriétés minéralogiques de cette hache ou herminette de métal (dureté et densité), elle-même gardée en caution à la maison de vente ce jour.