Figure du théâtre d'ombres, Rama
Objet
- Classification : Objet
- Nom vernaculaire : Théâtre d'ombres Tholubommalata
- Géographie : Asie – Asie méridionale – Inde – Andhra Pradesh (état)
- Culture : -
- Date : début du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Peau de daim ou de chèvre, découpée, cousue et peinte.
- Dimensions et poids : 136 x 76,6 cm
- Précédente collection : Musée de l'Homme (Asie) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1967.25.40
Description
Personnage au visage et corps bleu, fine moustache, coiffure en diadème, bras démesurés par rapport au corps. Costume constitué d'un pagne rouge avec ceinture ajourée. Grande écharpe rose et rouge dont les deux pans retombent sur une épaule. Bijoux et ornements sur les bras. Signe de Vishnu sur le front et les avant-bras. Les mains tiennent entre deux doigts une perle ou une fleur. Les chaussures sont à bouts recourbés. Bracelets aux chevilles. Inscription en tamoul sur la partie inférieure blanche. Dimension: hauteur: 125 cm x largeur: 50 cm. Longueur baguette: 77 cm.
Usage
Les figures du théâtre d'ombres Tholu Bommalata portent le nom de "Géants de l'Andhra Pradesh". Articulées ou d'une seule pièce, elles sont manipulées à l'aide de baguettes de bambou. Le répertoire empruntait l'essentiel de ses thèmes aux deux principales épopées indiennes, le Ramayana et le Mahabharata.Comme dans tous les théâtres d'ombres, les montreurs, installés derrière l'écran, manipulent les personnages exposés à une source lumineuse (lampes à huile, à l'origine). Leur cuir translucide, perforé et colorié, laisse passer les couleurs.Une troupe itinérante, le plus souvent originaire du Maharashtra, consistait en six ou sept personnes d'une même famille. Montreurs, chanteurs et musiciens fabriquaient eux-mêmes les figures d'ombres.Le spectacle se déroulait toujours en plein air, et de nuit. Il était généralement organisé à l'occasion d'une fête religieuse, et financé par le mécénat royal (notamment la dynastie Vijayanagar aux 14e - 16e siècles) ou par les dons des villageois. On prêtait au spectacle le pouvoir d'amener la pluie, de combattre les épidémies ou de guérir les possédés. Il est aujourd'hui délaissé à la faveur du cinéma.