Figure du théâtre d'ombres, démon "yaksha"
Objet
- Classification : Objet
- Nom vernaculaire : Théâtre d'ombres Tholubommalata
- Géographie : Asie – Asie méridionale – Inde – Andhra Pradesh (état)
- Culture : - ; -
- Date : début du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Peau de daim ou de chèvre, découpée, cousue et peinte.
- Dimensions et poids : 52 x 108 cm
- Précédente collection : Musée de l'Homme (Asie) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1967.25.17
Description
Le corps est noir souligné de traits rouges et blancs. L'expression est rendue féroce par les pupilles énormes et les crocs blancs qui sortent des lèvres. La chevelure et la moustache sont stylisées et décorées. Le personnage se tient debout. Les jambes et les bras sont articulés. Un bras, replié, tient une massue. Costume: pagne rouge noué et retenu par une ceinture décorée et ajourée; bracelets aux chevilles et bras, ornement sur la poitrine, boucles d'oreilles, signe sur le front. Tête disproportionnée par rapport au corps. Dimensions: hauteur: 105 cm x largeur aux épaules: 30 cm. Longuerur baguette: 105 cm.
Usage
Arts du spectacle."Yaksha" (ou "rakshasa") vivant dans la forêt, troublant les méditations de Rama, Lakshmana et Sita qui visitent les "rishi", les sages dans leurs ermitages.Les figures du théâtre d'ombres Tholubommalata portent le nom de "Géants de l'Andhra Pradesh". Articulées ou d'une seule pièce, elles sont manipulées à l'aide de baguettes de bambou. Le répertoire empruntait l'essentiel de ses thèmes aux deux principales épopées indiennes, le Ramayana et le Mahabharata.Comme dans tous les théâtres d'ombres, les montreurs, installés derrière l'écran, manipulent les personnages exposés à une source lumineuse (lampes à huile, à l'origine). Leur cuir translucide, perforé et colorié, laisse passer les couleurs.Une troupe itinérante, le plus souvent originaire du Maharashtra, consistait en six ou sept personnes d'une même famille. Montreurs, chanteurs et musiciens fabriquaient eux-mêmes les figures d'ombres.Le spectacle se déroulait toujours en plein air, et de nuit. Il était généralement organisé à l'occasion d'une fête religieuse, et financé par le mécénat royal (notamment la dynastie Vijayanagar aux 14e - 16e siècles) ou par les dons des villageois. On prêtait au spectacle le pouvoir d'amener la pluie, de combattre les épidémies ou de guérir les possédés. Il est aujourd'hui délaissé à la faveur du cinéma.