Vue du Port Louis, Ile de France
Arts graphiques
- Classification : Arts graphiques
- Graveur : anonyme ; Editeur : Édouard Hocquart ; Editeur : Bailly Ward & Cie ;
- Géographie : Afrique – Afrique orientale – Maurice – Port Louis (district)
- Date : 1830-1850
- Matériaux et techniques : Aquatinte sur papier contrecollé sur un montage en carton
- Dimensions et poids : Dimensions de la feuille : 47,6 x 58,5 cm
- Donateur : Ary Leblond ;
- Précédente collection : Musée national des arts d'Afrique et d'Océanie (Fonds historique) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 75.9523
Description
Vue du port, de la ville et des montagnes qui la dominent. Au premier plan à droite, des hommes s'affairent autour d'un bateau reposant sur la grève ; derrière eux, au pied d'un phare, d'autres personnes vont et viennent. La rade est remplie de bateaux de types variés, le plus imposant arbore un fanion anglais. La ville se dresse en arrière-plan, plusieurs bâtiments sont discernables.Port-Louis est fondée en 1735 par le Gouverneur Mahé, comte de La Bourdonnais, 20 ans après l'arrivée des premiers colons français et du capitaine Dufresne d'Arsel. Elle est la capitale de l'île Maurice, nommée Ile de France au 18ème en honneur du roi, puis rebatisée Mauritius Island lors de l'arrivée des Anglais en 1810. La ville, riche de plusieurs ports, devint la citadelle de la marine française dans l'Océan Indien et le point de ravitaillement pour les corsaires.Aucun habitant ne peuplait l'île Maurice lorsqu'elle fut découverte par les Portugais en 1507. Occupée de 1598 à 1710 par les Hollandais qui s'y consacrèrent plus à l'exploitation du bois qu'aux cultures, elle reçut le nom de Maurice de Nassau. Devenue possession de la Compagnie des Indes en 1715, puis du roi de France en 1767, l'île fut rebaptisée île de France. Fleuron de l'empire colonial français dans l'océan Indien au 18ème, elle est le centre du commerce et de la « course », avant d'être conquise en 1810 par les Britanniques. Une fois leur possession reconnue par le traité de Paris de 1814, les nouveaux arrivant laissèrent aux colons français l'usage de leur langue et du Code civil. Beaucoup demeurèrent sur l'île, créant un groupe de grands propriétaires fonciers et hommes d'affaires, les Franco-Mauriciens. L'exploitation agricole se développa avec la culture de la canne, grâce d'abord à une main-d'oeuvre d'esclaves africains et malgaches. L'abolition de l'esclavage en 1835 fit recourir à de la main-d'oeuvre indienne. L'île accéda à l'indépendance en mars 1968.