Bobre de l'île Maurice
Arts graphiques
- Classification : Arts graphiques
- Lithographe : Paul Gavarni (1804 - 1866) ; Imprimeur : Rose-Joseph Lemercier (1803 - 1887) ;
- Géographie : Afrique – Afrique orientale – Maurice
- Date : 1843
- Matériaux et techniques : Lithographie monochrome sur papier, sous passe-partout
- Dimensions et poids : Dimensions de la feuille : 22,1 x 27,8 cm
- Ancienne collection : Musée permanent des Colonies - section rétrospective ; Précédente collection : Musée national des arts d'Afrique et d'Océanie (Fonds historique) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 75.4776
Description
Planche n°2 de la série intitulée les "Musiciens Comiques ou Pittoresques" et composée de vingt huit lithographies parues dans la "Revue et Gazette Musicale", de 1843 à 1844.Un jeune homme vêtu d'une veste blanche porte dans ses mains un bobre, la tête tournée vers la gauche. Derrière lui de la végétation enchevêtrée de peu de hauteur.Le bobre est un instrument d'origine malgache. Il s'agit d'un arc dont le bois est en "pan maron" ou "zavoca maron" et la corde en fibre de choca ou câble de frein (Danyèl Waro).Une calebasse en guise de caisse de résonance coulisse sur la corde. Cette corde est battue par une baguette de bambou ("batavek"). L'interprète agite un hochet ("kaskavel" ou "kavia") qui est une bourse de vacoa remplie de graines de cascavelle, dans la main qui tient la baguette. Cet instrument est présent en Afrique et dans l'Océan Indien. A Rodrigues, on l'appelle "bon", aux Seychelles"bonm", à Maurice "bombe" (disparu au XIXème siècle). Tout bobre se compose de trois parties : le bobre lui-même, la baguette, le cascavelle ou cascavielle. Le bobre que l’on retrouve au Brésil sous le nom de « Bérimbau » est un arc musical fait de bois « pomme marron » d’avocat marron ou de sapan, tendu anciennement de nylon ou de petit câble d’acier. La caisse de résonance reliée à l’arc et à la corde est faite d’une calebasse, que l’on éloigne ou que l’on rapproche jusqu’à compression sur le ventre suivant le son que l’on veut obtenir. On peut varier le son en déplaçant l’index entre l’arc et la corde le long de celle-ci. La corde de frappe à l’aide d’une baguette de bambou assez fine, et le « cascavelle » petit sachet, en vacoas (rempli de graines) muni d’un manche, se tient de la même main que la baguette. Le bobre même s’il possède un son original et joli, est tout de même un instrument monocorde qui ne sert qu’à démarrer les chansons, et qui est bien vite couvert par les autres instruments plus bruyants.