Cour d'entrée du Palais du Bey à Constantine
Arts graphiques
- Classification : Arts graphiques
- Lithographe : Louis Courtin (actif 1809-1841) ; Lithographe : Victor Adam (1801 - 1866) ; Dessinateur : Eugène Flandin (1803 - 1876) ; Imprimeur : Alphonse Godard (né en 1814) ; Editeur : J. Delahaye ;
- Géographie : Afrique – Afrique septentrionale – Maghreb – Algérie – Constantine (département) – Constantine (ville)
- Date : 1830 - 1840
- Matériaux et techniques : Lithographie sur papier
- Dimensions et poids : Dimensions de la feuille : 42 x 57,8 cmPoids : 66 g
- Précédente collection : Musée national des arts d'Afrique et d'Océanie (Fonds historique) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 75.2012.0.2143
Description
Vue de la cour entourée de bâtiments bordés d'arcades et dont le centre est occupé par des plantes de sol et un plamier. Entre les arcs plusieurs silhouettes, au premier plan deux hommes assis par terre discutent.Il s'agit du palais d'El Hadj Ahmed, fils de l'ancien Khalifa Mohammed et petit-fils d'Ahmed bey El Kolli. Il avait été nommé Bey de Constantine en août 1826 par le dey d'Alger Hosseïn. Ce palais, dont la construction débuta en 1826, est la trace vivante de la civilisation ottomane. Il fut inauguré en 1835, fut occupé par l'armée française et visité par Napoléon III.Le palais Ahmed Bey (appelé aussi palais de la Division) occupe tout un côté de la place Foch (ancienne place du Palais, aujourd'hui place Si Haous). Ce vaste édifice de 5609 m2 fut construit sur l'ordre du dernier Bey à l'emplacement de vieilles maisons accolées les une aux autres. Il fut terminé peu de temps avant la prise de Constantine par les Français.Les bâtiments, d'ordonnance assez irrégulière, s'organisent autour de deux jardins spacieux et de deux cours plus petites. Au centre se trouve le kiosque du bey qui, éclairé de tous côtés par des fenêtres, permettait une active surveillance. Des matériaux de toutes provenances furent utilisés durant la construction : les colonnes et autres pièces de marbre furent achetées en Italie, le bois de cèdre demandé aux tribus de l'Aurès et de la Kabylie, les pierres de taille prélevées sur les ruines de l'antique Cirta. A cela s'ajoutent le produit des réquisitions ordonnées par le bey sur les marbres, colonnes, faïences, portes et fenêtres des principales constructions de Constantine. Le palais devint ainsi comme un musée des pièces les plus curieuses et les plus riches de la menuiserie et de la sculpture.Adrien Berbrugger, né en 1801, arrive à Alger en 1835 : il entreprend de rassembler livres et documents traitant de l'histoire du pays et constitue par là les premiers fonds de la bibliothèque et du musée d'Alger, dont il fut le premier conservateur.Il est membre de la Commission scientifique de l'Algérie, traduit en français de nombreuses relations de voyageurs indigènes et entreprend, en 1850, une expédition par Souk-Arras, le Djerid ou le Souf.Il rapporte de son voyage à travers les provinces d'Alger, Bône, Constantine et Oran, de nombreuses observations géographiques et archéologiques, mais également des renseignements d'ordre politique et économique, qu'il fait paraître dans son ouvrage Algérie historique, pittoresque et monumentale, et qui serviront à la future expansion française.