Boîte
Objet
- Classification : Objet
- Nom vernaculaire : Ile ori bayaani
- Géographie : Afrique – Afrique occidentale – Nigéria
- Culture : Afrique – Yoruba
- Date : 19e siècle - début du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Cauris, tissu, cuir, métal, fibres végétales, pierre
- Dimensions et poids : 53 x 24 cm
- Donateur : Xavier Richer ;
- Précédente collection : Xavier Richer ; Ancienne collection : M. Gosse ;
- Exposé : Oui
- Numéro d'inventaire : 70.2019.57.11.1-3
Description
Boîte en forme de couronne, à une ouverture latérale, entièrement recouverte de cauris surmontée d'une petite figure humaine en fibres recouverte de tissu et de cuir, portant un sac en bandoulière, tenant un oiseau recouvert de tissu rouge dans une main et probablement un chasse-mouche circulaire dans l'autre. Entre les quatre montants recouverts de cauris de la partie supérieure sont insérées des amulettes de forme triangulaire en tissu et cuir découpé. A l'intérieur de la boîte, doublure noire.
Usage
Cette boite à compartiment abrite l'ibori, des objet de petite taille rempli de poudre divinatoire et ingrédients magiques. Ils évoquent la force et l'endurance de la personnalité individuelle incarnée par la "tête" dans le cadre du culte à la tête. L'oiseau au sommet du montage de la couronne fait référence aux pouvoirs mystiques. Les cauris, monnaie de l'époque pré-coloniale, appellent à la bénédiction matérielle et attestent de l'accomplissement de la destinée.Les perles ou cauris sont assemblés les uns aux autres de manière très serrée dans le but de sceller et de concentrer les substances efficaces.Traditionnellement, chaque Yoruba possède un autel domestique pour son ori, car tous ont choisi leur « tête », leur destin à Ajala, le fabricant de « têtes » dans l’autre monde. Tous les sacrifices adressés aux dieux, aux ancêtres, aux esprits et aux forces sont finalement dirigés vers ori. Ces offrandes sont destinées à influencer et façonner l’avenir du propriétaire.La forme pyramidale conique de l’ibori évoque la force et l’endurance. Il est conçu pour rester droit et "alerte", comme la personne et la tête intérieure qu’il symbolise. Vu d’en haut, il reproduit également le cosmogramme fondamental, qui est inscrit sur le plateau d’un devin et sur les têtes des dévots d’orisa.Lors du décès du propriétaire, l’ibori est exposé à côté de la tête du défunt et porté dans le cortège funéraire, avant d’être brisé, puis dispersé sur la tombe, pour signifier le départ et la transformation en esprit de la personne décédée.