Costume-masque totochinawe
Textile ou vêtement
- Classification : Textile ou vêtement
- Géographie : Amérique – Amérique du Sud – Colombie – Amazonas (département)
- Culture : Amérique – Tikuna
- Date : 1988-1993
- Matériaux et techniques : Ecorce, fibres végétales, pigments végétaux, résine
- Dimensions et poids : 160 x 140 cm (bras dépliés)
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2015.8.1.1-2
Description
Au niveau de la bouche, le costume-masque possède trois trous pour pouvoir boire à l'aide d'une paille la bière de manioc. La partie haute du masque, au niveau des yeux, est recouverte de bréa (résine). Du point de vue iconographique, les masques aujourd'hui sont presque tous figuratifs. Sur la face, représentation d'une colonne végétale. Elle renvoie au rituel, dans lequel un végétal considéré comme imputrescible est utilisé. Les parrains et marraines de la jeune fille, au centre du rituel de puberté, possèdent un bâton fait de ce bois umputrescible. Lors de sa dernière nuit de réclusion, la jeune fille s'accroche également à ce végétal.
Usage
Les masques rituels sont réalisés et portés exclusivement par les hommes. La fabrication des masques se fait hors de la maison et du village pour que les femmes ne puissent pas les voir. Les hommes les fabriquent à partir d'écorce d'arbre (deux types d'arbre sont utilisés A PRECISER) : ils tapent sur l'arbre de manière à ramollir l'écorce et à obtenir de larges bandes d'écorce qui se détachent. Ils les mettent ensuite à laver et les laissent sécher avant de les coudre. Les masques sont généralement réalisés en une seule pièce, sauf 1 de la collection qui a été réalisé en deux pièces. Après avoir été cousues, elles sont décorées à l'aide de colorants naturels végétaux dont le huito ( ou genipa americana) pour le noir. On coud également des fibres végétales fraiches aux extrémités des costumes-masques. Les extrémités de ces costumes-masques renvoient aux extrémités du monde : l'univers entier est contenu dans l'objet (cf. Roues 8 et 9). Les masques cornus sauraient été portés lors du rituel d'entrée dans le monde et non lors du rituel de puberté des jeunes filles. Les masques, après leur utilisation unique perdent leur valeur rituelle et sont brûlés.