Poignard
Objet
- Classification : Objet
- Nom vernaculaire : Kriss kerachan
- Géographie : Asie – Asie du sud-est – Indonésie – Grandes îles de la Sonde (aire) – Sulawesi (îles)
- Culture : Asie – Bugis/Makassar
- Date : 19e siècle
- Matériaux et techniques : Bois, métal
- Dimensions et poids : 3 x 45 x 15 cm, 500 g
- Donateur : Mr Van Hengst ;
- Précédente collection : Musée de l'Homme (Océanie) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1894.44.33.1-2
Description
Kriss dapor-lok (9). Dada bien apparent jusqu'à la pointe. Le prabot comprend : le sekar-katchang avec le djenggot, lambe- liman, djalu-memet. Le gandik domine la fosse peu profonde du pedjetan. Sogokan-ngarep confondu avec le pedjetan, sogokan- buri, les sogokan forment deux évidements qui se prolongent en se rétrécissant pour se terminer en pointe au niveau du 4è lok. Le sorsoran présente deux découpures. L'endas-tchentchak du ganja est caréné, gulu-melet assez net, kepet-urang normal orné de quelques greneng, tingil bien apparent. Si le pamor existe, il semble qu'il soit très fin car aucun dessin n'est bien visible et les stries qu'on voit sont peut-être celles du polissage de l'acier. Poignée en forme de garudda, très stylisé au-dessus du bung-kul le corps est fortement incliné vers l'avant ; on retrouve un bec mal marqué, la crête du dos ou de la nuque, les bras très stylisés semblent croisés devant le corps pas de partie inférieure. Le bung-kul est complètement entouré d'un tressage recouvert d'une sorte de gomme.
Usage
Le kriss ou keris est un sabre qui symbolise le double physique et social de son propriétaire. Le forgeron indonésien, à l'instar de ceux de nombreuses autres sociétés dans le monde, occupe une position particulière dans la société. C'est au sein de sa forge, par sa maîtrise du feu et de l'air, que s'opère la transformation du fer en lame droite ou ondulée associée au serpent naga. Pour certains keris le forgeron incluait du métal de fer riche en nickel et obtenait un dessin précis que l'on appelle pamor. A la mort de son propriétaire, le keris passait à son successeur et intégrait le trésor familial. Il faisait ainsi partie du culte des ancêtres.