Coiffe de chasseur
Objet
- Classification : Objet
- Nom vernaculaire : pilu salif
- Géographie : Asie – Asie du sud-est – Indonésie – Petites îles de la Sonde (aire) – Nusa Tenggara Timur (province) – Timor occidental
- Culture : -
- Date : 20e siècle
- Matériaux et techniques : Argent, coton, perles de verre
- Dimensions et poids : 27 x 160 x 1,6 cm, 224 g
- Donateur : Monique Barbier-Mueller ; Donateur : Jean Paul Barbier-Mueller ;
- Ancienne collection : Musée Barbier-Mueller (Genève) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2001.27.763
Description
Cette coiffe entourait le front du chasseur. Son décor central en argent découpé évoque l'arbre cosmique. Une succession de disques en argent est fixée au bandeau de coton et une autre série de disques sert de pendeloques.
Usage
Frontal qui faisait partie du costume des chasseurs de têtes.A Timor les groupes ethniques manifestent tous un grand intérêt pour l'orfèvrerie. Ces parures servent aussi au prix de la mariée. Les sociétés de Timor sont liées entre elles par un système de division du travail qui maintiennent certains groupes dans le rôle de consommateurs et d'autres dans celui de producteurs de ces bijoux. Les bijoux servent donc essentiellement d'objets échangés lors des mariages. Ils définissent aussi le statut social de celui qui le porte. Ils étaient pour certains des symboles de la chasse aux têtes avant l'ère moderne où l'on pensait assurer la fécondité et la prospérité des habitants d'un village en effectuant des raids de chasse aux têtes. H. Schulte Nordholt (1980) précise que les Atoni ont deux chefs : l'un possède des pouvoirs sacrés et assure la responsabilité des rituel et du maintien de l'ordre cosmique; l'autre chef organisait les expéditions de chasse aux têtes et réglaient les affaires de politiques courantes. La guerre et la chasse aux têtes étaient des rites d'initiation qui permettaient à un chef meo d'accéder au statut "d'homme au corps de fer et à la tête de pierre" c'est-à-dire invulnérable. Les bijoux de cette région étaient la plupart du temps fabriqués par les habitants des îles de Roti et par les Belu du centre de Timor.Une coiffe similaire conservée à l'Australian Museum (AM E089468 a &b) proviendrait de Oecussi, district du Timor-oriental, exclave de la partie du Timor occidental.