Crochet
Sculpture
- Classification : Sculpture
- Géographie : Océanie – Mélanésie – Papouasie-Nouvelle-Guinée – East Sepik (province) – Angoram (district) – Tungambit (village)
- Culture : Océanie – Kapriman
- Date : 19e siècle
- Matériaux et techniques : Bois dur et lourd, sculpté et gravé, cordelette de fibres végétalesFiche de terrain indique "fait à l'outil de pierre"
- Dimensions et poids : 103 x 25 x 15 cm
- Donateur : Etienne de Ganay ; Donateur : Monique de Ganay ; Donateur : Régine de Ganay - van den Broek d'Obrenan ; Donateur : Charles van den Broek d'Obrenan ;
- Précédente collection : Musée de l'Homme (Océanie) ; Collecte : La Korrigane ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1961.103.305
Description
Longue et étroite statue féminine sculptée en ronde-bosse, les pieds posés sur un crochet en forme d'ancre. Au sommet de la tête en motif gravé indique la coiffure. Visage étroit aux yeux creusés ; nez long et mince, orné d'une cordelette de fibre passée dans la cloison nasale. Petites oreilles, également ornées de fibres ; bouche à peine indiquée par une fente relevée sur les côtés. Cou rond entouré d'une tresse de fibres ; épaules carrées, seul le bras gauche subsiste et est allongé le long du corps ; le haut est orné d'une bande gravée de motifs en chevrons ; la main mutilée a conservé 2 doigts. Torse aux seins pointus, sous chacun une bande, gravée de motifs en chevrons, descendant jusqu'à l'aine, semble indiquer des scarifications. de même que la bande autour des bras. Le nombril est indiqué par un rond. Le sexe féminin est marqué. Jambes longues et minces ; genoux légèrement pointus, mollets bien formés ; le pied droit, aux cinq orteils bien marqués, s'appuie par la plante sur le haut du crochet orné d'un motif gravé, fait de ronds et de lignes ; le pieds gauche a les orteils mutilés. Le crochet dont seule la pointe droite subsiste est terminé dans le bas par un petit tenon central. A la face postèrieure le haut du cou est percé d'un grand trou pour lien de suspension ; deux surfaces rondes à la place des omoplates ; au dessous de ceux-ci une bande centrale verticale de chevrons gravés ; sur les large bande horizontale de chevron gravée. Etat : le bras droit manque, le pied gauche et la pointe gauche du crochet sont mutilés.
Usage
Dans les vastes demeures des riverains du Sepik de nombreux crochets en bois sculpté sont pendus au plafond. A leur base, en forme d'ancre, sont accrochés des filets, qui contiennent de la nourriture, des vêtements ou des objets qu'il importe de soustraire aux déprédations des rongeurs. Ces sculptures aux formes très diverses, tantôt animales tantôt humaines, évoquent des ancêtres et des dieux lares, protecteurs de la maisonnée. D'après son propriétaire, cette effigie était celle d'une ancêtre paternelle ; gardienne de la maison, elle en écartait les mauvais esprits ; les mères que leurs occupations éloignaient de la demeure pouvaient lui confier leurs enfants. Cette statue était l'objet d'un culte et recevait en offrande de noix de bétel. Alors que l'art du Sepik est généralement très schématique, elle est traitée d'une manière qui met en relief la musculature et fait apparaître les scarifications ornant le ventre et le haut des bras.La fiche de terrain indique que la sculpture a été faite far Ashibuli "arrière-grand-père du propriétaire" qui la cède aux membres de l'expdédition La Korrigane