Peigne
Objet
- Classification : Objet
- Géographie : Amérique – Amérique du Nord – Mexique – San Luis Potosí (état) – Tanlajas (municipio) – El May ; Amérique – Amérique du Nord – Mexique – Huaxtèque (région)
- Date : 1930-1938
- Matériaux et techniques : Bambou et fil.
- Dimensions et poids : 9,5 x 6,6 x 0,6 cm, 15 g
- Mission : Guy Stresser-Péan ; Précédente collection : Musée de l'Homme (Amérique) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1938.164.286
Description
Peigne à dents de bambou, liées avec du fil industriel; accessoire pour le tissage.Matière. Dents en bambou "tahíb", ligatures en fil "pat[a]" de coton industriel, poissé avec de la cire noire "alte[a]-tuyik". Technique. Chaque dent, de forme légèrement aplatie, a été taillée au couteau dans un éclat de bambou. Puis les dents ont été fixées côte à côte, parallèlement, au moyen d'une ligature formée de plusieurs fils poissés accolés. Ce lien entoure plusieurs fois chaque dent et passe dans chaque intervalle entre les dents, de façon à écarter celles-ci tout en maintenant serrées les ligatures qui les rattachent. La longueur des dents est un peu irrégulière, par suite d'une fabrication hâtive et peu soignée ; en fait, les extrémités des dents devraient être toutes au même niveau, tandis que le dos du peigne devrait former une courbe régulière. Longueur 9,5 cms. Largeur max. 6,7 cms. Epaisseur 0,5 cm.
Usage
Ces peignes servent à peigner les fils de trame sur le métier à tisser Cette opération se pratique surtout avant le début du tissage proprement dit, après que les fils ont été enduits d'eau de "mixcon" (lol-hà'[a] = eau de chaux où ont trempé des grains de maïs) : elle a alors pour but de rendre les fils bien raides, et d'égaliser la distance qui les sépare. On fait aussi usage du peigne à la fin du tissage, de ces anneaux d'étoffe sans couture qui forment les jupes : lorsque l'espace manque pour introduire le "sabre" qui sert de battant, on se sert du peigne pour appliquer la dernière passée, on enduite de fil de trame contre la partie déjà tissée. Peigner se dit cicb [a] ayal. Ces peignes ne servent pas aux soins de la chevelure, car les Huastèques n'emploient pour cela que la brosse. Il semble que ces peignes étaient jadis employés dans tout le territoire Huastèque, mais leur usage tend à disparaître en même temps que le tissage. On commence actuellement à appliquer le nom de cicab[a] aux peignes à cheveux introduits par le commerce européen. Dans les montagnes de Tamapatz (Aquismon) où le bambou manque, on devait sans doute faire les dents de peigne avec un bois dur quelconque. Enfin avant l'introduction du fil industriel, les ligatures devaient être faites en d'agave.