Sculpture anthropomorphe féminine
Sculpture
- Classification : Sculpture
- Nom vernaculaire : Urar
- Géographie : Océanie – Mélanésie – Papouasie-Nouvelle-Guinée – Autonomous Region of Bougainville (province) – Bougainville (île)
- Culture : -
- Date : Premier tiers du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Bois sculpté, pigments noir, blanc (chaux) et rouge, cheveux humains
- Dimensions et poids : 142 x 14,5 x 13 cm, 2649 g
- Mission : Patrick O'Reilly ; Précédente collection : Musée de l'Homme (Océanie) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1934.188.1393
Description
Statue féminie en bois léger représentant un personnage les bras repliés à droite et à gauche dans le prolongement du corps. Chevelure faite de petites mèches de cheveux d'initiés passés à l'ocre rouge et collés sur la tête. La chevelure est entourée d'une ligne décorative à la chaux. Oreilles peintes en rouge. Yeux figurés par deux entailles passées à la chaux. Bouche entrouverte et très largement fendue, intérieurement peinte en rouge. Front entouré d'une décoration formée de petites entailles passées à la chaux. Collier de peinture blanche autour du cou. Tronc allongé, sans modelé, terminant par une taille très resserrée. Jambes minces et allongées avec talons, cheville et rotule saillantes. Bras taillés dans une pièce de bois rapportée, sans aucun modelé. Toute la statue est passée à un enduit noir excepté les jambes et l'intérieur des mains (couleur naturelle du bois).A cette figure, il manque sans doute la coiffe upe inventoriée sous le numéro Z385927. (Nicolas Garnier, 2012)
Usage
Les figures Urar pourraient représenter les esprits des personnes décédées. Les cheveux sont peut-être ceux des défunts eux-mêmes.Il sont parfois représentés dans des positions de danse, en mouvement, et interviennent dans les rituels d'initiation. Ils sont alors présentés devant les impétrants et "tuent" symboliquement les jeunes garçons. Leur voix est produite par un son de rhombe. En ces occasions, elles sont aussi portées sur les épaules des hommes. Lors de leur fabrication, le sculpteur mâche des herbes qu'il crache à l'intérieur de la figure pour la rendre plus légère une fois portée.D'après Howarth C., Waite D., 2011 - "Varilaku - Pacific arts from the Solomon islands", Canberra : p.62