masque - costume
Objet
- Classification : Objet
- Nom vernaculaire : eku egungun
- Géographie : Afrique – Afrique occidentale – Nigéria
- Culture : Afrique – Yoruba
- Date : 20e siècle
- Matériaux et techniques : Textiles de coton imprimés, velours, toile, filet en crochet, paillettes, cauris, bois, clou en métal
- Dimensions et poids : 163 × 64 × 48 cm
- Précédente collection : Marie Cardon ; Ancienne collection : Marine Biras ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2021.15.1.1-2
Description
Masque complet formé, au niveau supérieur, d'une structure cubique, recouverte de textile, à laquelle sont reliées de larges bandes de textiles qui tombent jusqu'au sol, formant le vêtement.Un filet au niveau du visage permettant au danseur de voir et de respirer.Une des bandes de tissu pagne représente la Reine Elisabeth et le Prince Consort, imprimé à l'occasion d'une visite officielle au moment de l'indépendance.
Usage
"Les festivals annuels permettent de promouvoir le bien-être spirituel du groupe tout en affirmant sa cohésion identitaire : celui des egungun exprime la conception yoruba de vie après la mort. Le retour des ancêtres depuis le ciel parmi les vivants dans les communautés yoruba prend la forme fascinante de mascarades où évoluent des structures textiles volumineuses, précieuses et colorées, les egungun. Leur brève présence réactualise des liens distendus par le temps avec d'éminents ancêtres et leur permet de juger aussi, si nécessaire, des affaires humaines. [...] Vaguement anthropomorphe, la forme du masque évoque une humanité en transformation dans sa quête de régénération spirituelle et physique par la réincarnation dans leur propre lignage. Bien disposés de ce fait à l'égard des vivants, les ancêtres ont la nostalgie d'un monde qu'ils revisitent fugitivement et périodiquement. Les assistants des egungun tiennent la foule des vivants à distance, par la force si nécessaire, en activant des longues tiges avec lesquelles ils fouettent l'air, car leur contact peut être fatal. [...]"