Statuette, statue à planter?
Objet
- Classification : Objet
- Géographie : Océanie – Mélanésie – Nouvelle-Calédonie
- Culture : Océanie – Kanak
- Date : Fin du 19e siècle ou début du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Bois sculpté
- Dimensions et poids : 50 × 17,5 × 7 cm
- Précédente collection : Tristan Tzara ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2019.70.1
Description
Sculpture taillée à grand coups d'outils, peut-être inachevée. Socle réalisé par Kichizo Inagaki.
Usage
Cette statue de dimensions modestes représente un jalon important pour la connaissance et la reconnaissance de l’art Kanak à Paris. Elle a appartenu au poète Tristan Tzara dès les années 1920. Elle est publiée à de nombreuses reprises et est exposée lors de la fameuse exposition de la Galerie Pigalle en 1930. La collection éclectique de Tristan Tzara comprenait des pièces du Pacifique et d’Afrique, dont une des plus célèbres était cette sculpture. Au sein de l’art Kanak, elle semble avoir une place un peu à part. Sa morphologie l’apparente aux représentations sculptées d’ancêtres qui se dressaient à proximité de la Grande Case du Chef ou sur un chemin qui y menait. Cependant sa taille assez modeste et l’absence d’un pieu en partie basse remettent en cause cet usage. De surcroit, l’exécution brutale, presque farouche est rare dans l’art Kanak : toutes les traces de taille sont encore parfaitement visibles ; la sculpture ayant été peut-être laissée inachevée. C’est sans doute cette apparence expressive qui a séduit Tristan Tzara et les élites artistiques parisiennes de l’entre-deux guerres.