Conflit et médiation à Fidji : "cérémonies du pardon" et enjeux du coup d'Etat de 2000
Texte imprimé
- Auteurs : Cretton Viviane ; Tcherkézoff Serge (1948-....) ; Kilani Mondher ; École des hautes études en sciences sociales ;
- Editeurs : [S.l.] [s.n.] ;
- Date d'édition : 2005
- Sujets : Chefferie (anthropologie) -- Thèses et écrits académiques -- Fidji, Rites et cérémonies, Fidji -- Conditions sociales -- Thèses et écrits académiques -- 2000 (Coup d'État)
- Langue(s) : Français
- Description matérielle : 1 vol. (454 p.), : Photogr.. en coul., 30 cm, + 1 DVD
- Pays de publication : France
Notes
Publication autorisée par le jury ; Bibliogr. p. 415-444. Glossaire. Annexes ; Thèse doctorat ; Anthropologie sociale et ethnologie ; Paris, EHESS ; 2005
Résumé
Ma thèse analyse l'histoire en train de se faire à Fidji, à partir du coup d'Etat de 2000 et de ses enjeux politiques. Les connextions qui s'établissent entre le politique et l'ethnicité s'articulent au travers de diverses relations de genre, de statut, de parenté, ou de classe sociale, à différentes échelles, locales nationales et interbationales. En reliant les observations particulières et les mises en perspectives historiques, je restitue les multiples déclinaisons politiques de 'la tradition' fidjienne - de sa codification pendant la colonisation à sa reconnaissance constitutionnelle. Déconstruire l'idée d'une homogénéité inhérente à la notion de 'chefferie', emblème politique de 'la tradition' pacifique, autorise simultanément à reconstruire l'hétérogénéité qui caractérise les chefs coutumiers fidjiens dans leur ensemble. Mon analyse de l'ethno-nationalisme fidjien montre que les volontés de distinction politique, sur la plan national, se construisent en interdépendance avec les normes et les valeurs partagées au niveau international. ; My thesis analyses the making of history in Fiji while reflecting the stakes of the 2000 coup d'Etat. The connections between politics and ethnicity articulate various kind of relationships such as gender, status, kin or social classes, all selected in situ for providing heuristic relevancy at different levels : local, national and international. My analysis links particular observations and historical examinations to restitute the multiple political versions of fijian recognition. Deconstructing the idea of an homogeneous chiefly system to be emblematic of the pacific way enlightens the heterogeneity that defines the fijian chiefs in general. I suggest in the end that ethno-nationalism in Fiji has to be understood as a political distinction that is built up interdependancy between shared norms and values across the national and international levels.