Prix et revenus à la Réunion du XVIIIe siècle à nos jours : actes du colloque, semaine de l'histoire, 22-23 novembre 2010
Enregistrement sonore
- Auteurs : Ève Prosper ; Cavillot Jocelyn ; Combeau Yvan ; Dreinaza Jean-René ; Association historique internationale de l'océan Indien ; Centre de recherche et d'étude des sociétés de l'Océan Indien ;
- Editeurs : Paris Association réunionnaise communication et culture ; Sainte-Clotilde (Réunion) Association historique internationale de l'océan Indien Océan éd. ;
- Date d'édition : [DL 2011], 2010
- Sujets : Coût et niveau de la vie -- Congrès -- Disques compacts -- Réunion, Revenu, Octroi
- Langue(s) : Français
- Description matérielle : 4 coffrets, 7 disques compacts (7 h 21 min), 1 vol. (222 p.), : Tabl., graph., 22 cm
- Pays de publication : Réunion
- Collection (notice d'ensemble) : Les dossiers de l'ARCC, Histoire., 108,
- N° de référence commerciale : Vol. 108
Notes
Enregistrement : (France) Rennes, Maison de l'homme, 20090513 ; Notes bibliogr.
Résumé
Le 5 mars 2009, à Saint-Denis, 8 000 personnes selon les services de police, 15 000 selon les organisateurs, défilent de la gare routière en directions des jardins de la préfecture. Au même moment, Saint-Pierre connaît une manifestation d'égale importance. Cette mobilisation a de quoi satisfaire ses promteurs. Dans l'ensemble de l'île, près de 20 000 personnes sont dans les rues derrière du COSPAR (Collectif des organisations syndicales politiques et associatives de l'île de La Réunion) pour exprimer leur exaspération contre la vie chère. Ils veulent obtenir des patrons des temples de la consommation une baisse de 20 % des produits de consommation courante et des pouvoirs publics le gel des loyers, une augmentation de 200 euros des bas salaires, des minima sociaux, des retraites et des bourses, la baisse du prix des carburants et de la bouteille de gaz. Les opérations coups de poing à l'encontre des grandes surfaces se multiplient.- ; De la rue à la table des négociations à la préfecture, dans les locaux de la direction à la préfecture, dans les locaux de la direction du travail, la mobilisation du COSPAR s'étale sur trois mois. Ce débat sur les prix qui fait tant de bruits en ce début de ce XXIè siècle n'est pas nouveau. Il est mené avec fermeté dès le début du XVIIIè siècle sous le gouvernorat de Pierre-Benoît Dumas. A l'époque coloniale, les habitants ne cessent pas de s'élever contre la cherté du coût de la vie. Mais, à la différence de ceux d'aujourd'hui, ils se gardent de faire le jeu de ceux qui sont à l'origine de leur malheur. Pour eux, la bataille essentielle est celle de la production de vivres (maïs et plantes à tubercules...). l'accueil en grand nombre de travailleurs dont l'aliment de base est le riz, impose désormais l'importation massive de ce produit pour satisfaire les besoins.- ; La Deuxième Guerre mondiale est venue rappeler à tous la nécessité d'avoir un garde-manger bien rempli et de ne pas dépendre des autres sur le plan alimentaire. Les champs se couvrent de plantes de la première époque coloniale. Personne n'est mécontent de cette modification du bol alimentaire. Mais la leçon de la guerre n'est pas tirée. Cette page tournée, l'importation du riz reprend et tout se passe comme si cette question n'était pas la plus importante. Le volcan islandais au début de l'année 2010 tire à sa manière la sonnette d'alarme, mais encore une fois, aucune réflexion n'est menée sur la nécessité d'une production vivrière forte pour diminuer la dépendance alimentaire. Ce qui semble possible sur le plan énergétique, doit l'être plus encore pour l'alimentation.