29 févr. 2020 01 mars 2020

Playlist commentée

par l'ethnomusicologue Renaud Brizard

Mettez-vous dans l'ambiance ou prolongez l'événement en écoutant la playlist préparée par l'ethnomusicologue Renaud Brizard !

En puisant dans le fonds du musée et en s'aidant d’autres ressources, l'ethnomusicologue Renaud Brizard vous a concocté une playlist inédite, centrée sur les musiques africaines et inspirée des thématiques en lien avec la beauté, le corps, les vêtements et les bijoux !

Retrouvez l'intégralité de la playlist en écoute sur Deezer (nouvelle fenêtre) ainsi que les commentaires sur chaque titre en cliquant ci-dessous sur "Lire la suite".

  • Lieu :  En ligne
  • Dates :
    Du samedi 29 février 2020 au dimanche 01 mars 2020
  • Public :   Tous publics
  • Categorie : Playlist
  • Dans le cadre de :   Week-end Beautés

"Kaaba"

Burkina Faso : Musiques et chants des minorités (PEOPLES)

Ce titre est un chant de femmes polyphonique et antiphonal (chanté alternativement par deux groupes) rythmant la préparation du beurre de karité.

Il est accompagné de frappements de mains et d’un tambour d’eau à deux tons, frappé avec une louche en calebasse.

"Mazoma-Mphini"

Music Tradition of Malawi (UNESCO)

Danse-spectacle masculine exécutée seulement par des membres de la communauté qui s'y sont exercés, le mazama suggère une compétition entre les danseurs, qui y trouvent l'occasion de faire la preuve de leur force et de leur courage en accomplissant des actes que nul ne se risquerait imiter.

Le chant d'introduction qui figure sur ce disque - un salut adressé au chef et autres anciens présents - rappelle par son style les chansons de Lupanda chantées dans les centres d'initiation des jeunes garçons chez les Yao et les Lomwe. La chanson qui suit le salut initial, invite les jeunes filles à se faire belles en se prêtant à la scarification.

Quelques détails : Mazoma (nom de la danse). Titre de la chanson : Mphini (scarification rituelle). Village de Chingondo, district de Zomba. Groupe ethnique : Nyanja. Langue utilisée dans enregistrement : chichewa.

"Kompule" (Niger)

Les Peuls (label UNESCO)

Musique des Peuls Djelgobe de la region de Tera.

Kompule, que la plupart des groupements peuls connaissent, est une pièce "classique" du répertoire. On y vante la beauté d'une jeune femme de la region du Liptaako (nord-est du Burkina Faso) :

Il n'y a jamais eu de Peule plus belle,

Même a Medine, il n'y en a pas comme toi !

"Dorori"

Niger : Peuls Wodaabe. Chants du Worso (Maison des Cultures du Monde)

Pour ce peuple dont chaque geste affirme de manière à la fois consciente et inconsciente la spécificité physique, le worso est un véritable culte rendu à la beauté physique.

Dès la tombée du jour, les jeunes hommes s'isolent derrière de maigres buissons et concoctent des philtres dont chacun a le secret et qui sont destinés à renforcer leur pouvoir de séduction. Puis ils se couvrent le visage de poudres colorées : rouge pour la danse gereol, ocre pour les autres, les yeux et les lèvres sont cernés de khôl et l’arête du nez rehaussée d'un fin trait jaune. Ensuite, ils entourent leur taille de pagnes de peau tannée et de tissu et revêtent une tunique sans manche de coton noir décorée de petites broderies géométriques aux couleurs vives, sauf pour la gereol qui se danse torse nu.

En guise de bijoux, ils portent en bandoulière plusieurs colliers de cauries, et autour du cou les petits réticules de cuir qui ne les quittent jamais. Les parures de tête se composent d’un turban de coton blanc, d’une tiare formée de plusieurs cabochons d’argent ou de cuir et enfin de deux ou trois longues plumes d’autruche. Et ainsi, de la tombée du jour jusqu’à l’aube, plusieurs jours de suite, ils dansent le ruumi, le yake, le mosi, le lele-lele… Le dernier jour a lieu la gereol qui se terminera avec l'élection par quelques jeunes filles du plus bel homme de l’année.

Le dorori a un caractère guerrier qui annonce la gereol. Cette danse en ligne, assez brève comparativement aux précédentes, est essentiellement rythmique. Plus encore que les autres, elle affiche un caractère de parade, soulignant l’originalité de chaque individu en même temps que l’identité du groupe.

"Gboko Lia Yayari Kpamo" (République centrafricaine)

Drums and Rhythms: The Pulse of Africa (ARC Music)

Le répertoire "Sumalé" des garçons est exécuté uniquement au camp d'initiation. La pièce Gboko lia fait référence à la teinture portée sur le corps par les initiés lors de leur séjour dans le camp : en évoquant la beauté des jeunes gens, on invite, non sans une certaine fierté, les habitants des autres villages à venir les admirer.

"Bati"

Éthiopie Chants d’amour (Maison des Cultures du Monde)

Il s'agit d'un chant solo dans le mode bati par Fantahun Shewankochew. Un homme épris d’une jeune fille part la rejoindre. Longeant la vallée sinueuse qui descend vers la petite ville de Bati, il traverse un lieu romantique appelé Gendelayu. L’amant exprime ses sentiments face à la splendeur du paysage et évoque la beauté de sa bien-aimée...


"Nosy Bé : Chant pour la première coupe de cheveux d'un enfant"

Madagascar : Musiques de la côte et des hauts plateaux

Ce titre rythme la cérémonie malgache appelée "ala volon-jaza". C'est un rituel propre à Madagascar, pratiqué surtout dans les hautes terres centrales, qui intervient lorsque le nouveau-né atteint trois mois. La personne qui lui coupe les cheveux doit elle-même avoir de beaux cheveux.

Au cours de cette cérémonie, l’enfant devient un membre de la famille et reçoit son nom. Les cheveux sont répandus sur un mélange de riz, de miel et de taro nommé "sahafa famelona". Les femmes qui veulent avoir un enfant se ruent sur ce mélange dans le but d’optimiser leurs chances de tomber enceinte.

Autour de l'événement

Visites guidées, ateliers, concerts, etc.
toutes les activités organisées dans le cadre de l'événement

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