Rouleau peint, la création du monde et l'histoire de Goda Mandi
Objet
- Type d'objet : Objet
- Nom vernaculaire : Binti pat ou Santali janma lila, "Naissance du monde des Santals"
- Géographie : Asie – Asie méridionale – Inde – Orissa (état)
- Culture : Asie – Santal
- Date : Fin du 20ème siècle
- Matériaux et techniques : Papier, coton, bois.
- Dimensions et poids : 30,5 x 8,7 x 8,7 cm, 173 g
- Précédente collection : Musée de l'Homme (Asie) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1998.15.3
Description
Rouleau de quinze feuillets cousus et peint. Dans le premier feuillet Jagannath, vers le milieu du rouleau, l'histoire de Goda Mandi.Longueur : 415cm, largeur : 19 cm.
Usage
Les rouleaux peints "pat" du Bihar et du Bengale offrent un aspect original et encore vivant de la peinture populaire indienne. Les peintres-conteurs qui les exécutent vont presque quotidiennement dans les villages montrer ces rouleaux. Ils en donnent une "récitation" au fur et à mesure qu'ils dévoilent les scènes en déroulant la peinture. Les chitrakar ("ceux qui font les images") occupent dans la société hindoue un statut inférieur et vivent presque exclusivement de dons. Aussi la volonté d'amuser et de divertir se mêle-t-elle souvent au souci d'impressionner et même de faire peser des menaces. Une de leurs activités essentielles auprès des Santal (population non hindoue) demeure la parodie de cérémonie funéraire par le truchement d'une image supposée du défunt. Ce qui explique l'origine de leur nom de peintres-magiciens ("jadupatua") et la méfiance tenace des Santal à leur égard. Les rouleaux exposent des thèmes proprement santal (la création du monde, "binti pat"), ou hindous ("Kali pat", "Jom pat"). D'autres rouleaux renvoient, suivant la lecture du chitrakar, soit à la mythologie santal, soit à la mythologie hindoue, tels les "Jagannath pat" interprétés comme représentation de la fête santale de Baha ou de la Trinité vishnuïte de Jagannath."Les peintures de la création du monde et des Santals évoquent le premier couple humain Pilchu Haram et Pilchu Buri, leur sept garçons et leur sept filles qui, pour avoir eu des relations sexuelles entre eux, provoquèrent l'intervention du dieu Maran Buru."