Figure du théâtre d'ombres, Sita sous son arbre
Objet
- Type d'objet : Objet
- Nom vernaculaire : Théâtre d'ombres Tholubommalata
- Géographie : Asie – Asie méridionale – Inde – Andhra Pradesh (état)
- Culture : -
- Date : début du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Peau de daim ou de chèvre, découpée, cousue et peinte.
- Dimensions et poids : 71 x 97 cm
- Précédente collection : Musée de l'Homme (Asie) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1967.25.47
Description
Figure d'ombres montée sur baguette représentant Sita abritée sous un arbre à feuillage vert où perche un perroquet. Elle est assise sur un trône à quatre pieds. Singe, daim et crocodile sur un côté ; éléphant sur l'autre face. Seuls les bras sont articulés. Pas de baguette de soutien.Hauteur : 80 cm ; largeur : 50 cm.
Usage
Figure du théâtre d'ombres Tholu Bommalata, Sita est l'épouse de Rama, le héros du Ramayana, longue épopée qui raconte leurs aventures et la guerre de Rama et de l'armée des singes contre l'armée des démons pour retrouver Sita enlevée par Ravana, leur chef.Les figures du théâtre d'ombres Tholubommalata portent le nom de "Géants de l'Andhra Pradesh". Articulées ou d'une seule pièce, elles sont manipulées à l'aide de baguettes de bambou. Le répertoire empruntait l'essentiel de ses thèmes aux deux principales épopées indiennes, le Ramayana et le Mahabharata.Comme dans tous les théâtres d'ombres, les montreurs, installés derrière l'écran, manipulent les personnages exposés à une source lumineuse (lampes à huile, à l'origine). Leur cuir translucide, perforé et colorié, laisse passer les couleurs.Une troupe itinérante, le plus souvent originaire du Maharashtra, consistait en six ou sept personnes d'une même famille. Montreurs, chanteurs et musiciens fabriquaient eux-mêmes les figures d'ombres.Le spectacle se déroulait toujours en plein air, et de nuit. Il était généralement organisé à l'occasion d'une fête religieuse, et financé par le mécénat royal (notamment la dynastie Vijayanagar aux 14e - 16e siècles) ou par les dons des villageois. On prêtait au spectacle le pouvoir d'amener la pluie, de combattre les épidémies ou de guérir les possédés.