Portrait du cardinal Lavigerie
Arts graphiques
- Type d'objet : Arts graphiques
- Graveur : Charles Baude (1853 - 1935) ; D'après : Léon Bonnat (1833 - 1922) ; Imprimeur : E. Charaire ;
- Géographie : Afrique – Afrique septentrionale – Maghreb – Algérie
- Date : 1888
- Matériaux et techniques : Gravure sur bois (coupure de presse) contrecollée sur un montage en carton
- Dimensions et poids : Dimensions de la feuille : 34,4 x 49,7 cm
- Précédente collection : Musée national des arts d'Afrique et d'Océanie (Fonds historique) ; Ancienne collection : Musée permanent des Colonies - section rétrospective ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 75.4922
Description
Portrait du cardinal, représenté assis dans une chaise à bras, sur sa droite par terre une pile de livres, sur le plateau de table à sa gauche des papiers et son chapeau.Charles Martial Allemand Lavigerie naît le 31 octobre 1825 à Bayonne, y commence sa scolarité avant d'être envoyé en 1841 au petit séminaire de Paris puis grand séminaire d'Issy-les-Moulineaux.Après avoir obtenu en 1847 une licence es lettres, il est ordonné prêtre en 1849 et est nommé maître de conférences à l'école des Carmes, avant d'obtenir en 1850 un doctorat es lettres, puis en 1853 un doctorat en théologie. Il est par ces titres nommé en 1854 professeur d'Histoire de l'Eglise à la Sorbonne.Dès 1857, Lavigérie est le premier directeur de l'œuvre des Ecoles d'Orient, à laquelle il donne une nouvelle impulsion.Il part pour le Proche Orient en 1860, après le massacre des chrétiens par les Druzes au Liban et à Damas et découvre non seulement l'histoire et la vie des communautés chrétiennes orientales mais aussi l'islam. C'est au cours de ce voyage que l'abbé Lavigerie rencontre l'Emir Abdelkader qui avait sauvé la vie d'un grand nombre de chrétiens.Nommé juge au tribunal de la Rote à Rome en 1861, il y acquiert une bonne connaissance des affaires de l'Eglise, est ensuite nominé en 1863 au siège de Nancy et accepte, en 1866, celui d'Alger sous le titre d'archevêque.Confronté dès son arrivée aux ravages d'une sécheresse dont les conséquences font plus de 100 000 victimes, il fait appel à l'opinion internationale et exprime sa volonté de ne pas se laisser enfermer dans le ministère des paroisses chrétiennes.La mise en place d'une structure d'accueil pour les enfants laissés à eux-mêmes a pu être vu comme une entreprise systématique de prosélytisme religieux : il semble que l'archevêque avait souligné l'importance du respect de la liberté des orphelins.Lavigerie se consacre à la dynamisation de son diocèse, à la création de collèges et de communautés religieuses, à l'achèvement de la construction de la basilique de Notre Dame d'Afrique, consacrée en 1872.Il fonde en 1868 la Société des Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs) et, en 1869, avec la collaboration de Mère Marie-Salomé, première supérieure générale, l'Institut des Sœurs Missionnaires de Notre Dame d'Afrique (Sœurs Blanches), qui vont être formés à la rencontre des populations musulmanes et à la fondation des premières communautés dans les régions éloignées des paroisses, particulièrement en Kabylie et aux confins du Sahara.Si Lavigerie partage les mentalités de son temps, il prône certaines idées nouvelles, dont l'internationalisation de la curie romaine.Cet internationalisme se retrouveve dans l'étendue de son action car, nommé cardinal en 1882 par Léon XIII, il reçoit l'archidiocèse de Carthage et installe dès lors ses Pères Blancs au Proche-Orient également.A son activité missionnaire, Lavigerie couple celle de la lutte contre l'esclavage et prône le ralliement des catholiques à l'autorité et à l'ordre républicains.Il décède en 1892 à Alger, son corps est transféré ensuite à Rome où il repose dans la crypte de la Maison généralice des Pères Blancs.