Stamboul
Arts graphiques
- Type d'objet : Arts graphiques
- Dessinateur : René Gillotin (1814 - 1861) ;
- Géographie : Asie – Asie occidentale – Turquie – Istanbul (département) – Istanbul (ville)
- Culture : Asie – Ottoman
- Date : 1840-1843
- Matériaux et techniques : Aquarelle et crayon sur papierFaisant anciennement partie d'un album, aujourd'hui feuillet indépendant.
- Dimensions et poids : Dimensions du dessin : 7,5 x 12,4 cm
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2006.11.23
Description
Barque chargée d'hommes en tarbouche.Dessin réalisé lors de la Campagne au Levant, sur la Flèche puis sur l'Arcachon et enfin sur le Santi Petri : Constantinople, Smyrne, Athènes, Beyrouth et les îles, d'Octobre 1840 à mai 1843.Probablement une barque de transport entre deux villes car les barques de promenade ou ceux qui servent au transport d’une rive à l’autre du Bosphore ne prennent pas autant de voyageurs. De même, les femmes ne voyagent pas par voie maritime d’une ville à l’autre. Or, au 19e siècle, il est fréquent de voir les femmes se promener en bateau dans la ville dans des barques qui contiennent au maximum 5 à 6 personnes. Cela laisse penser que le dessin aurait pu être réalisé dans une autre région. (Ekin Akalin, mars 2019)
Usage
De 1840 à 1856, l’officier de marine français René Gillotin parcourt le monde. Durant 16 ans, lors de ses heures de repos, il dessine les paysages, populations et cultures rencontrés. Son reportage graphique de plusieurs centaines de dessins débute à Constantinople en 1840 et se termine avec la guerre de Crimée (1853-1856), premier conflit où un photographe reçoit la mission de réaliser un reportage photographique– et non pas un dessinateur - mettant ainsi un terme à la tradition des dessins de voyages des Lumières et dont Gillotin s’est imprégnée.C’est en 1833, à peine âgé de 19 ans, que René Gillotin quitte pour la première fois la France en direction de l’Amérique du Sud. Des premières années de sa carrière maritime il ne reste pourtant aucune trace. Ce n’est que sept ans plus tard, en 1840, aux pays du Levant, que débute son reportage graphique. A partir de cette année René Gillotin ne cessera de dessiner: paysages idylliques tahitiens, ruelles étroites d’Istanbul, villages Fang cachés dans la forêt gabonaise, Marquisiens tatoués, groupes d’enfants du Sénégal, tahitiennes habillées en robes missionnaires… Les dessins, journal intime d'un marin breton, fragments de voyages, témoignent, au bout du crayon, des mondes traditionnels et de leurs transformations.