Bracelet
Objet
- Type d'objet : Objet
- Nom vernaculaire : Tsitera kaputeny
- Géographie : Afrique – Afrique orientale – Madagascar
- Culture : Afrique – Antandroy ; Afrique – Antanosy ; Afrique – Mahafaly
- Date : avant 1990
- Matériaux et techniques : Argent massif
- Dimensions et poids : 1,8 x 6,3 x 5 cm, 29 g
- Donateur : Albine de Vaucouleurs ;
- Ancienne collection : Charles Poirier ; Précédente collection : Musée de l'Homme (Madagascar - Océan Indien) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1990.57.93
Description
Anneau rigide, plat, droit et ouvert. Se caractérise par trois bandes parallèles horizontales, délimitées par deux larges fentes, et réparties symétriquement de part et d'autre d'un motif central. Ici : deux blocs rectangulaires, accolés par leur largeur, enfermant chacun deux sabliers sur un fond entièrement quadrillé. Motif floral stylisé sur chaque bande médiane : deux tiges fleuries, portant des feuilles, se font face. A chaque extrémité, reprise du motif central. Travail particulièrement soigné.
Usage
Ces bracelets constituent un type précis dont le décor réside d'une part, dans le nombre de bandes délimitées par des sillons ou des fentes disposés symétriquement à partir d'un motif central, et d'autre part dans le choix d'un motif de type géométrique (gravé ou incisé), disposé sur le plateau central en simple ou en double, et dont le thème décoratif est toujours repris à chaque extrémité du bracelet. Porté aussi par les hommes et les enfants. Ce motif central est généralement conçu en deux blocs accolés. Les bracelets de ce style seraient apparus quelques années après la conquête et l'installation de l'armée française à Madagascar. La forme aurait été empruntée aux barrettes des militaires indiquant leurs grades. A leur instar, les modèles ont reçu un nom qui varie en fonction du nombre d'intervalles, et un autre pour les qualifier. Celui-ci, évoquant les galons de capitaine, est dit "kaputeny", et porte le nom de Ruevava, "deux bouches, " (ouvertures) en raison des deux fentes. A partir de 1922, ces bracelets connurent une grande vogue en Andruy, Anusy, au Mahafaly, et les modèles perdurent encore de nos jours. Portés par les femmes et les enfants. L'argent qui servait à fabriquer les bijoux, procédait alors de la fonte des pièces de 5 F.