Masque
Objet
- Type d'objet : Objet
- Nom vernaculaire : Mwaï
- Géographie : Océanie – Mélanésie – Papouasie-Nouvelle-Guinée – East Sepik (province) – Wosera-Gaui – Kilimbit (village)
- Culture : Océanie – Iatmul
- Date : début du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Bois, coquillages dont cauris (Cypraeidae) et Conus, plumes, pigments naturels
- Dimensions et poids : 64 x 12 x 8,5 cm, 980 g
- Donateur : Etienne de Ganay ; Donateur : Régine de Ganay - van den Broek d'Obrenan ; Donateur : Monique de Ganay ; Donateur : Charles van den Broek d'Obrenan ;
- Collecte : La Korrigane ; Précédente collection : Musée de l'Homme (Océanie) ;
- Exposé : Oui
- Numéro d'inventaire : 71.1961.103.307
Description
Masque en bois dense, au visage long et étroit dont la lèvre supérieure se prolonge au-delà du menton par un long bec. A l'extrémité supérieure de la tête, un trou permet de maintenir le lien de suspension. Le visage, au front bombé est recouvert de peinture blanche ; les yeux sont indiqués par un coquillage incrusté sur une ligne noire en forme de virgule dont les pointes se relèvent vers les tempes. Le nez long et mince aux narines dilatées s'appuie par sa pointe sur la lèvre supérieure qui s'amenuise, se détache du visage et se prolonge au delà du menton par un long cou dont l'extrémité représente une tête d'oiseau. Une touche de peinture noire est placée au dessus de chaque oeil, sur chaque joue et sur les narines. Sous la lèvre supérieure la langue est tirée et colorée de rose ; elle s'appuie sur le long menton en forme de plaquette qui s'allonge vers le bas. Le haut du visage, son pourtour, une partie du cou d'oiseau et le menton sont incrustés de cauris maintenus par de la gomme végétale ; le milieu du front est garni d'un coquillage en spirale dans lequel est fixé une plume. Le revers du masque est plat.
Usage
En bois sculpté et orné de fines coquilles collées avec de la gomme, ces objets au revers plat et sans ouverture n'étaient pas placés directement sur le visage du porteur mais fixés, avec d'autres ornements, vers le sommet d'un large vêtement de fibres. Par la peinture faciale, par la ligne de cauris à la lisière du front et par les cheveux, ils rappellent les têtes surmodelées qui durant les cérémonies funéraires sont exposées sur une perche et munies d'une pèlerine de fibres. Les coquilles, qui jouent dans la vie courante le rôle de monnaie, contribuent à donner un caractère précieux à ces objets. Ces déguisements sont employés au cours de cérémonies qui se déroulent devant l'édifice destiné aux jeunes garçons. Ils sont portés par des jeunes gens qui jouent des pantomimes évoquant les thèmes de la mythologie. Ces masques représenteraient un ancêtre clanique maternel, héros qui aurait contribué, à l'origine des temps, à modeler la géographie de la contrée à partir de la boue dont le monde était primitivement couvert.