Bracelet
Objet
- Type d'objet : Objet
- Nom vernaculaire : Tsitera goranely
- Géographie : Afrique – Afrique orientale – Madagascar
- Culture : Afrique – Antandroy ; Afrique – Antanosy ; Afrique – Mahafaly
- Date : avant 1990
- Matériaux et techniques : Argent massif
- Dimensions et poids : 5,8 x 2,3 x 5 cm, 50 g
- Donateur : Albine de Vaucouleurs ;
- Ancienne collection : Charles Poirier ; Précédente collection : Musée de l'Homme (Madagascar - Océan Indien) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1990.57.88
Description
Anneau rigide : large, plat et ouvert. Se caractérise par cinq bandes parallèles horizontales, délimitées par quatre sillons, et réparties symétriquement de part et d'autre d'un motif central. Ici : croix de Malte hachurée, enfermée dans un carré bordé sur deux côtés opposés d'une frise de triangles. Deux bandes latérales sur cinq portent un même décor en festons. Reprise du motif central à chaque extrémité.
Usage
Ces bracelets constituent un type précis dont le décor réside d'une part dans le nombre de bandes délimitées par des sillons ou des fentes disposés symétriquement à partir d'un motif central, et d'autre part dans le choix d'un motif de type géométrique (gravé ou incisé), disposé sur le plateau central en simple ou en double, et dont le thème décoratif est toujours repris à chaque extrémité du bracelet. Porté aussi par les hommes et les enfants. Ces bracelets seraient apparus quelques années après la conquête et l'installation de l'armée française à Madagascar. La forme aurait été empruntée aux barrettes des militaires indiquant leurs grades. A leur instar, les modèles ont reçu un nom qui varie en fonction du nombre d'intervalles, et un autre pour les qualifier. Celui-ci, évoquant les galons de colonel, est dit "guranel". A partir de 1922, ces bracelets connurent une grande vogue en Andruy, Anusy, au Mahafaly, et les modèles perdurent encore de nos jours. Portés par les femmes et les enfants. L'argent qui servait à fabriquer les bijoux, procédait alors de la fonte des pièces de 5 F.