Les femmes de la Révolution française : Université populaire du Quai Branly : conférence enregistrée au théâtre Claude Lévi-Strauss le 9 novembre 2016
Audio
- Auteurs : Roudinesco Élisabeth (1944-....) ;
- Editeurs : Paris Musée du quai Branly ;
- Date d'édition : 2016
- Sujets : France -- Femmes -- 1789-1799 (Révolution), France
- Langue(s) : Français
- Description matérielle : 1 CD data
- Pays de publication : France
- Collection (notice d'ensemble) : L' Université populaire du quai Branly, Cycle Les Grandes Révoltes., Conférence 2,
Notes
Les Grandes Révoltes (9 novembre 2016, théâtre Claude Lévi-Strauss) ; Dossier d'archive de la conférence conservé au service des Archives et de la Documentation des Collections au Musée du quai Branly
Résumé
La Révolution française a eu pour effet de transformer en héros des hommes jeunes qui, sans elle, seraient restés probablement des inconnus. Cette transfiguration est identique à propos des héroïnes de cette période qui incarnent les idéaux des différentes facettes de la Révolution. Marie-Antoinette représente l’essence même d’une féminité nobiliaire, tantôt porteuse de l’arrogance de sa caste, tantôt déchue jusqu’au martyre. A près elle, Manon Roland traduit la sensibilité bourgeoise et rousseauiste de la Gironde. Puis vient Charlotte Corday, vierge criminelle et solitaire, issue de la tradition des régicides. Enfin, se profile, à l’aube du Directoire, le beau visage de Madame Tallien (Teresa Cabarrus), courtisane thermidorienne, symbole du plaisir retrouvé et de la Terreur vaincue. Trois de ces femmes tiennent leur pouvoir de l’influence qu’elles exercent sur leurs époux. Une seule échappera à la guillotine. Par ailleurs, d’autres femmes sont présentes sur la scène révolutionnaire : rebelles, folles, marginales. Avec la nuit du 4 août qui abolit les privilèges, l’ancien statut des femmes disparaît et c’est à ce moment que se concrétise l’entrée en scène d’une lutte en faveur de la reconnaissance pour les femmes de leurs droits civils et politiques. Ce combat est mené par des femmes différentes des autres figures féminines de la Révolution. Célibataires, maltraitées, déclassées ou saltimbanques, elles incarnent la forme moderne d’un égalitarisme qui mettra un siècle et demi à s’imposer. Elles s’appellent Etta Palm, Olympe de Gouges, Théroigne de Méricourt, Claire Lacombe, une fausse baronne, une polygraphe, une paysanne mélancolique, une comédienne ratée. Huit femmes dont le destin s’identifie à celui de la Révolution. ; Autour de quatre cycles thématiques – les Grandes Révoltes, l’Enfance, Décalages : les autres et nous, et Grands Témoins -, et d’un nouveau format, Variantes et Déclinaisons, l’Université populaire interroge pour la dixième année les rapports entre les cultures et les questions d’universalité, d’altérité et de mémoire. Les séances exceptionnelles de Grands Témoins invitent des acteurs du monde, artistes, savants et philosophes, à témoigner de leurs parcours, de leurs expériences vécues et de leur recherche intérieure.